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Bandi et ses collines

Lundi 17 juillet

Ce matin, il fait gris mais il ne pleut pas, quand on se lève, on découvre Bandi couché dehors enroulé dans une grosse couverture. On prend le petit déjeuner, Baagi nous a préparé des crêpes avec le reste de pâte des buuz.

 

On plie les tentes et on fait la connaissance des nouveaux chevaux. On leur donne tout de suite un nom. Les chevaux ont eu un peu froid cette nuit, ils sont énervés et voudrait partir au galop, mais le terrain est trop accidenté. On s’enfonce dans la vallée qui se ressert, le brouillard descend, il bruine.

 

Arrivé en haut du col, on ne voit plus rien, les chevaux dérapent dans l’herbe mouillée. Puis on redescend sur l’autre versant. Le ciel se dégage un peu mais maintenant il pleut. On traverse un grande forêt de mélèzes puis un grand troupeau de yacks.

On s’arrêtera à mi-pente.

Comme il fait froid, on montera la grande tente bleue pour s’y abriter. Certains préféreront l’UAZ de Marmite qui fait les gros yeux car on va tout lui salir.

 

Ce midi ce sera soupe aux choux avec pommes de terre, carottes et viande de mouton et une mini tablette de chocolat noir en dessert. La pluie cesse de tomber et le soleil refait son apparition.

On arrive au bord d’une grande rivière qu’on va remonter sur quelques km. La rivière serpente et on devra la traverser de nombreuses fois. Les chevaux n’aiment pas tous avoir les pieds dans l’eau et certains sont plus adroits que d’autres. On croise un bon copain de Kévin qui nous accompagnera jusqu’à notre prochain campement avec son troupeau de chevaux. On s’arrêtera dans une boucle de la rivière à l’orée d’un bois de peupliers. La rivière est propice à la baignade, mais il fait froid et on se contentera de se promener au bord, sauf Bruno et Théo qui décident d’aller pêcher. Ils n’hésitent pas à se déshabiller pour aller dans l’eau jusqu’à mi-cuisses. On a froid pour eux. On installe les tentes sous les arbres.

Ce soir pour diner nous aurons des spaghettis de pommes de terre avec une sauce piquante au mouton (toujours le même transporté sans frigo dans un carton) avec une salade chou, pommes et olives noires et en dessert de la compote de pommes. Bruno et Théo nous préparent un grand feu auprès duquel on va pouvoir se réchauffer et eux pourront faire sécher leurs vêtements (mouillés suite à leur séance de pêche d’où ils sont revenus bredouilles).

Mardi 18 juillet

Lever avec le soleil, ça donnerait presque envie d’aller se baigner, mais non, l’eau est trop froide. Petite toilette rapide. Petit déjeuner avec une délicieuse omelette. On plie bagage, on selle les chevaux et nous voilà parti pour escalader la montagne et passé sur le plateau.

Du plateau on a vraiment une belle vue sur la vallée .. même si on lui tourne le dos.

On revient sur nos pas en longeant la rivière sur le plateau et non pas dans son lit. Les chevaux ont envie de partir dans cette grande étendue herbeuse, mais Bandi nous signale de trop nombreux trous de chien de prairie. On fera 2 petites haltes et la matinée se passera au pas ou au petit trot.

 

On redescend dans le lit de la rivière par un chemin escarpé, on repasse quelques gués, les chevaux en profitent pour se désaltérer. Après 3 heures de ballade on retrouve les UAZ, la table est prête, au repas ce sera gigot (toujours le même mouton), riz avec salade concombre, pommes et un biscuit au chocolat en dessert.

 

Après le repas, sieste ou toilette, au choix. Au loin, l’orage gronde et le ciel est noir, mais ce ne sera pas pour nous, OUF !!!

Après le repos, tout le monde remonte. La pente est très raide, les dévers importants, on slalome entre des gros cailloux, l’UAZ est vraiment très maniable, mais c’est beaucoup plus impressionnant qu’à dos de cheval.

 

Après avoir passéun petit col on arrive dans la famille de Bandi. Normalement il n’y a que 2 yourtes, la sienne et celle de sa mère, mais suite au décès de son père 2 mois auparavant, la famille est venue apporter son soutien et il y a 4 yourtes. Nous faisons connaissance avec toute la famille. Bandi nous laisse sa yourte.

On est accueilli avec le thé au lait salé, la crème de lait de yack et des petits gâteaux secs (les mongols consomment énormément de produits laitiers).

Objectifs de l’après-midi : essayer les selles mongoles et cueillir des fraises en forêt. Théo puis Léonie essaieront les selles en bois ; puis nous partons en forêt pour la cueillette des fraises des bois, nous rapporterons 3 beaux bols, la ballade est agréable. Nous revenons au soleil couchant.

 

Ce soir, pour les amateurs, rassemblement de troupeaux de yacks ou de chèvres et moutons à cheval.

Activité regroupement de troupeaux ...

Bandi et les hommes de la famille nous feront une démonstration de lutte, Théo s’y ait essayé avec Bandi, mais celui-ci la soulever comme un fétu de paille et déposé délicatement au sol.

 

Puis c’est le diner dans la yourte, soupe de riz au mouton et caillé de lait de yacks avec fraises des bois et miel, un régal.

 

Ce soir nous dormons dans la yourte, nous sommes à 2000m d’altitude. Il y a 3 lits  étroits: 5 personnes dans les lits et 4 parterre (la yourte de Bandi est plus petite que celle de Aagii). Et c’est parti pour une nuit bien au chaud

Mercredi 19 juillet

Ce matin le ciel est gris, on prend quand même le petit déjeuner dehors, on plie bagage. Valérie, JF et Anne Thifaine ne seront pas du voyage, ils iront au prochain campement à pieds. Aujourd’hui c'est la plus longue balade, 7h avec visite de lacs volcaniques. Bandi prend le pique-nique de tout le monde sur son dos (une barquette avec salade de pâtes aux légumes).

Valérie, JF et AT partent à pied, ils suivent les chevaux de loin. Au passage du col, le temps ne s’arrange pas et une pluie fine tombe en permanence. On découvre une autre vallée avec un lac entouré d’une coulée de lave.

Vers 13h, on arrive à un campement de yourtes, le temps ne s’arrange pas, ça fait du bien de se retrouver à l’abri et de pourvoir faire sécher ses vêtements. On est accueilli dans une des yourtes et on s’installe sur le lit des invités à gauche. Sur le lit d’en face, une petite fille dort. Elle doit avoir 2 ans. Quand elle se réveille, elle commence à jouer et on se rend compte qu’elle est attachée avec une sangle en bandoulière, comme ça elle ne peut pas tomber du lit. Sa grand-mère, puis sa mère s’occupe d’elle. On verra aussi ses frères et sœurs plus âgés. La communication n’est pas aisée car on ne parle pas un mot de mongol en dehors de bonjour, au revoir et merci.

1/2 d’heure de marche et nous sommes au campement suivant parmi les yacks et leurs bouses. La pluie qui semblait s’être arrêtée a repris. JF aurait souhaité aller sur les bords du lacs (1/2 de marche) mais vu le temps, on privilégie l’attente d’une éclaircie pour monter les tentes de nos collègues qui doivent être trempés.

 

Enfin une éclaircie, on arrive à monter 2 tentes, de nouveau une averse. Encore une éclaircie, on finit de monter les tentes, on installe les couvertures de feutre et on distribue les bagages.

 

On prépare un thé sucré bien chaud. Soudain on voit apparaître nos cavaliers sortant de la brume, il est 18h. Ils arrivent en file indienne, moins fatigués et moins mouillés que ce qu’on avait imaginé.

A défaut de chevaux ...

Le thé chaud et sucré est le bienvenu. Puis tous vont mettre des vêtements secs et viennent à l’abri dans la tente bleue. Théo et Bruno qui avaient pris du bois on fait du feu à la pause et tout le monde s’est séché, leurs vêtements ont reçu quelques petites braises, Bruno perd ses plumes. Ils ont mis 5h pour atteindre le 1er lac, le sol était boueux et les chevaux avançaient très lentement. Ils n’ont pas eu le temps de voir les autres lacs, après la pause, ils ont fait ½ tour et sont revenus au camp.

 

Ce soir au diner, Baagi nous a préparé des kuushuurs (grands beignets plats frits)au mouton et d’autres à la pomme de terre le tout arrosé de sauce au piment coréenne ou de soya sauce. Il fait humide, froid, à peine le repas terminé on va dans nos tentes, il ne fait pas encore nuit et nous sommes gratifiés d’un magnifique arc-en-ciel. La nuit sera froide et humide.

Jeudi 20 juillet

 Ce matin on est réveillé par un cheval hennissant : un de ces compères d’un troupeau en liberté est venu l’embêter et brouter son herbe et ça ne lui plait pas du tout. On ouvre la tente : soleil resplendissant et pas un nuage dans le ciel immensément bleu.

On installe les selles encore mouillées sur une bâche. On prendra le petit déjeuner au soleil, Baagi nous prépare des crêpes avec le reste de pâte des kuushuurs. Un régal.

 

Puis on plie les tentes et on selle les chevaux. Valérie ne montera pas et suivra dans l’UAZ en compagnie Marmite. Les chevaux  suivent la coulée de lave pendant que les camions passent par-dessus la montagne.

 

Valérie fera une grande partie du chemin à pied car les dévers, ce n’est pas son truc. 2ème montagne : Marmite prend de l’avance et on escalade la montagne, OUF !!! on arrive en haut. Le pente pour redescendre est impressionnante : Valérie décide de descendre à pied et Marmite lui indique par gestes brefs que les chevaux vont contourner la montagne et après partir à gauche.

On installe les selles encore mouillées sur une bâche. On prendra le petit déjeuner au soleil, Baagi nous prépare des crêpes avec le reste de pâte des kuushuurs. Un régal.

 

Puis on plie les tentes et on selle les chevaux. Valérie ne montera pas et suivra dans l’UAZ en compagnie Marmite. Les chevaux  suivent la coulée de lave pendant que les camions passent par-dessus la montagne.

 

Valérie fera une grande partie du chemin à pied car les dévers, ce n’est pas son truc et Marmite a une conduite tout sauf rassurante.

Les paysages sont vraiment beaux entre les petites collines, les coulées de lave et les sapins ...

Au repas ce midi : pâtes avec piperade locale. Une petite sieste à l’ombre et c’est reparti

A peine ¾ d’heure après, on arrive au campement le long d’une rivière. Ce n’est pas le campement habituel, mais à cause de la sécheresse, la rivière au campement habituel est à sec.

Ce soir est notre dernier soir tous ensemble. Demain nos routes se séparent. Puis ce sera la grande toilette pour tout le monde, la rivière est froide. Certains ont le courage de se laver les cheveux, pour les autres ce sera seulement un bain, ça fait du bien de se sentir propre. Le soleil est agréable et réchauffe.

 

A environ 300 m se trouve un autre campement. Ils sont moins rustiques que nous car en bordure de rivière ils ont installé des « cabines de douche ». D’après la musique (qui est très forte) on devine que ce sont des français.

Quand le soleil disparait derrière la montagne, il commence à faire frais, on ramasse du bois et on allume un feu. Otgoo et Oyunaa nous prépare des raviolis farcis au mouton (il en restait), on les regarde avec attention dans l’idée d’en re-préparer éventuellement chez nous.

​La nuit tombe, on s’installe autour du feu en dégustant la bière. Après le repas, on s’installe de nouveau autour du feu, mais il manque quelque chose : la vodka. Oyonaa, Sarah et Marmite partent en camion chercher de quoi boire. Ils trouveront une yourte qui fait épicerie.

On aura droit à des chants, Bandii a une superbe voix. L’équipe mongole propose un jeu, on chante chacun son tour, les mongols puis nous. Ils entament des superbes chants, puis c’est notre tour et là, le grand blanc, qu’est ce qu’on va pouvoir chanter, on n’a pas de chants traditionnels en dehors de Petit Papa Noël, on ne sait pas quoi chanter. Théo entame « Jeanneton… »,  mais peu la connaisse, Léonie propose « les Lacs du Conemarra », mais c’est trop difficile, Bruno finit par nous chanter des extraits de « Notre Dame de Paris », enfin, il garde la mélodie et réinvente les paroles.

Après ces performances vocales nous iront nous coucher dans nos duvets bien chauds.

 

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