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Aagii et les steppes

Mardi 11 juillet

 

Lever 5h30, petit déjeuner 6h (gâteau sec+ confiture + thé), normalement le petit déjeuner est servi beaucoup plus tard, mais Souvda nous a donné rendez-vous à 7h. On est prêt à 7h, le groupe arrivera à 8h.

On voit arrivé dans la cour de la guesthouse 2 UAZ, sorte de minibus tout terrain russes. Dans l’un se trouve l’autre partie du groupe avec chauffeur, cuisinier et toutes la batterie de cuisine, dans l’autre ce sera nous avec Souvda et sa petite (1,78m) sœur Maralaa et tous les bagages.

C’est un peu chaud pour tout faire rentrer dans le coffre, mais en faisant du Tétris, on y arrive.

Aussitôt dans le véhicule, Théo se renseigne pour savoir où on peut se procurer un tel véhicule. On traverse Oulan-Bator déjà dans les bouchons à cette heure matinale. Rapidement, on sort de la ville et on se retrouve sur un long ruban de goudron sillonnant entre de douces collines.

 

Comme on fête le Naadam, de nombreuse course de chevaux sont organisées, mais on ne peut pas y avoir accès car nous n’avons pas d’autorisation. Dommage, il ne nous reste plus qu’à les regarder depuis la voiture. Les courses se déroulent sur une quinzaine de km, les chevaux sont poussés au maximum et suivis par de gros 4x4 qui soulèvent des nuages de poussière.

 

Au bout de 2h, petit arrêt auprès d’un tas de pierre en bordure de route. Ce sont des tas qui ne cessent de grandir : les automobilistes doivent s’arrêter, jeter 3 pierres sur le tas en faisant 3 fois le tour dans le sens des aiguilles d’une montre.

Puis on reprend la route et on s’arrête pour déjeuner au bord de grandes dunes (Little Gobi) de sable parmi les chevaux et les chameaux. Il est midi passé et il doit faire environ 30°C. Baagi et Maralaa nous préparent notre 1er déjeuner.

Ce sera poulet avec pommes de terre, carottes et riz, en dessert : abricots. On a à notre disposition de grandes thermos d’eau chaude pour faire du thé ou du café.

 

Moyennant 5000 Tugrik (2€), on peut monter sur le chameau.

Puis on repart. Nouvel arrêt dans l’ancienne capitale de Gengis Kahn, Karakoum, dont il ne reste qu’une immense enceinte cernant un temple.

 

Le lieu est très touristique. La visite nous permet aussi de nous dégourdir les jambes. Le ciel devient menaçant et on est pris dans une tempête de pluie et de sable.

J'adore cette atmosphère et ces paysages, on s'attend à voir arriver Gengis Khan et sa horde d'or d'un instant à l'autre ...

On reprend la route, puis les pistes et on arrivera chez notre hôte, Aagii vers 17h. 3 yourtes sont posées dans l’immensité de la steppe.

On est accueilli la femme de Aagii avec de l’airag (lait de jument fermenté) et des carrés de fromage aigre. Puis on nous sert le diner : soupe de nouilles avec des ravioles de mouton (plat typique de Mongolie), c’est délicieux.

 

Après le diner, c’est rassemblement du troupeau de moutons et de chèvres, un peu d’exercice aide à digérer.

Que c'est beau ...

A la nuit tombée, on retourne dans la yourte de Aagii. Toute la famille est là et pour fêter le retour de Souvda qui n’est pas venu leur rendre visite depuis longtemps, on sort la vodka.

La vodka est servie dans un petit bol (1 ou 2 gorgées), une personne sert et une autre propose le bol à chaque personne en tournant dans le sens des aiguilles d’une montre. Le bol est présenté de la main droite en soutenant l’avant bras avec la main gauche. On doit avaler tout ce qu’il y a dans le bol.

Après 2 bouteilles de vider, notre hôte prend congé (ses filles se sont endormies sur le sol).

 

Bruno, Théo et Souvda partent avec Aagii dans la yourte voisine.

On va pouvoir s’installer pour dormir, on devra tenir à 11 dans la yourte. 2 dans le lit de droite, 2 dans celui de gauche et 7 alignés parterre entre les 2 poteaux. La nuit sera rythmée par les ronflements des uns et des autres. Les 3 protagonistes rentreront très tard.

Mercredi 12  juillet

 

On est réveillé par le soleil qui pénètre dans la yourte par le toit resté ouvert.

Quelques uns se lèvent pour assister à la traite des yacks. Vers 8h30, petit déjeuner pris dehors sur l’herbe : pain, confiture, fromage à tartiner, crème de lait de yack et pour ceux qui veulent : reste des nouilles réchauffées sans bouillon et arrosé de thé coupé au lait et salé.

 

Pendant ce temps, Aagii est allé capturer les chevaux.

 

Pendant ce temps, Aagii est allé capturer les chevaux.

Il nous fait aussi une démonstration de rodéo sur un jeune cheval pas encore débourré. Nous sommes 6 débutants, 3 confirmés.

On choisis un selle et on attend que Aagii nous choisisse un cheval.

On enfourche et nous voilà partis.

A peine 10 min après notre départ, Bruno perd un étrier, son cheval s’effraie et part au triple galop. Aussitôt, Aagii réagit et fonce derrière lui, il mettra 5 bonnes minutes à récupérer le cheval, heureusement, Bruno a su s’accrocher. On se rend compte alors que ces chevaux sont semi sauvage et très craintifs.

 

On continue la promenade au pas ou au trot. Aagii propose à ceux qui le veulent de partir au galop, mais ils doivent au préalable s’éloigner du groupe pour que les autres chevaux ne les suivent pas. Léonie en profite, elle a récupéré le cheval du père de Aagii,, celui qui sert à attraper les autres chevaux au lasso, il est très rapide.

Retour à la yourte pour le repas de midi servi sur une couverture : viande en sauce épicée, pomme de terre, carottes et en dessert des pêches au sirop. Après une petite sieste (oui en Mongolie on fait beaucoup la sieste !) ou jeu, puis c'est repart  pour une grande balade.

Tout se passe bien, grand galop à travers la steppe. On croise un grand troupeau de yacks et un autre de chevaux qu’une famille rassemble avec une moto. On reviendra à la yourte en début de soirée, toilette rapide à la rivière

Le diner sera servi à l’intérieur. Ce sera des ravioles de moutons cuit à la vapeur (buuz) suivi du lait caillé de yack dans lequel on mettra du miel.

 

Après le rassemblement du troupeau de chèvres et de moutons (on s’améliore par rapport à la veille), on se retrouve dans la yourte du père de Aagii. Les hommes à gauche et les femmes à droite. Ils sont 3, elles sont 6 (un peu serrées sur le lit). La mère de Aagii nous ressert des ravioles de  moutons, puis de l’arkhi (eau de vie obtenue à partir de l’airag), pas fort, mais pas trop de goût.

 

Ce soir là, Aagii ne boiera pas : chez les mongols, les enfants ne boivent pas devant leurs parents, Souvda puis Oyunaa nous ont fait la remarque pour Théo). On s’éclipsera rapidement car demain c’est le 1er jour de ballade à cheval.

 

La nuit sera comme la précédente, mais là on a plus conscience de tous les petits cafards noirs qui nous marchent dessus pendant la nuit.

 

Les WC ...

... Le UAZ

Jeudi 13  juillet

 

Ce matin réveille en douceur et petit déjeuner au soleil. Baagi nous a préparé une omelette. On plie toutes les affaires, on charge les UAZ et on va chercher de l’eau.

En effet, quand nous avons quitté la ville, Souvda nous a dit d’acheter de l’eau pour 2 jours et qu’après on aurait des sources. C’est ce qu’on fait ce matin, Marlaa accompagnée d’une fille de Aagii, Jf, Bruno et Valérie partent à la source. Ce que Souvda ne nous a pas dit c’est que la source sort du sol en plein milieu d’un pré là où broutent les animaux. Consciencieusement Marlaa écope l’eau avec une écuelle et la transvase dans des bidons,. Heureusement que nous avons prévu les pastilles désinfectantes. Les mongols boivent l’eau, mais je ne sais pas si nos petits corps d’européens vont la supporter.

 

De retour à la yourte, nous remplissons des bouteilles et y glissons une pastille. Les chevaux sont sellés et c’est parti.

Pour le déjeuner, on s’arrête au bord d’une rivière, tout le monde en maillot de bain. Les plus courageux se tremperont rapidement, il fait 30 °C et l’eau doit être à 12-13°C. seule Maralaa se lave les cheveux. Ce midi ce sera pâte bolo et pastèque, puis un petit repos, Il fait très chaud.

Les chevaux sont sellés et c’est parti.

Au bout de 2km, on va pour attaquer le 1er trot et là, c’est Adèle qui a un étrier qui casse, le cheval commence a s’agité et elle se laisse tomber sur le dos, Aïe, Aïe, Aïe !!! Le cheval part au triple galop et Aagii part derrière lui. Il devra demander de l’aide pour rattraper le cheval.

Pendant ce temps, Adèle se relève avec un gros bleu dans le dos et quelques écorchures. C’est fini pour elle pour la matinée, elle s’installe dans le camion. Aagii revient avec le cheval, Maralaa s’équipe, enfourche le cheval d’Adèle et nous voilà repartis.

La matinée se passera au pas ou au petit trot, le terrain est assez accidenté, nous traversons des coulées de lave.

nous voilà repartis, on longe la rivière. Au loin on aperçoit une jolie cascade et de nombreux touristes locaux : c’est la semaine du Naadam pendant laquelle toute la Mongolie est en congés.

Cette fois-ci, c’est Valérie qui tombe de son cheval qui vient de trébucher une fois de plus. Pas de bobo, juste une petite insolation. Elle retrouve Adèle dans le camion.

On rejoint alors le groupe précédent qui repart pour la capitale. On échange quelques infos, on récupère du matériel (table, chaises, grande tente bleue), une nouvelle guide, Oyunaa et la cuisinière Otgoo, qui dans un 1er temps monte le cheval de Valérie. Nous disons au revoir à Souvda qui va regagner Oulan Bator.

½ heure après, nous sommes sur notre nouveau campement sur un plateau surplombant la rivière. Tous les chevaux descendent à la rivière pour boire, puis ils sont dessellés et accrochés à une longue corde.

Ce soir, 1ère nuit en tente. Nous ne sommes pas dépaysés, ce sont des tentes Décathlon. On nous donne une grosse couverture de feutre comme tapis de sol. Il fait encore chaud, nous descendons à la rivière pour nous laver. Bruno et Théo décident d’aller pêcher (ils ont récupéré une canne à pêche lors de la rencontre avec l’autre groupe et un des participants s’est vanté d’avoir pris 9 truites). Les apprentis pêcheurs remonteront bredouilles mais heureux.

Mardi 11 avril

Ce soir nous avons des fauteuils pliants et une table. Nous nous installons sur 2 lignes et Ootgo et Oyunaa apportent la table déjà garnie d’assiettes bien remplies. Ce soir, ce sera………………….. On discute jusqu’au lever de lune, puis chacun regagne sa tente.

Vendredi 14  juillet

 

Ce matin réveille avec le soleil. Valérie prend un bain dans la rivière, c’est très agréable. Petit déjeuner avec pains perdus (on est vraiment gâté par Baagi et Otgoo qui nous prépareront des super repas).

 

On a changé par rapport au programme prévu : ce matin nous irons sur la colline d’en face pour voir des moines priés, puis nous essaierons d’assister à une course de chevaux. En attendant, on se promène le long de la rivière. Bruno fait la rencontre d’un jeune belge qui parcourt la Mongolie avec son père. On prendra les chevaux pour escalader la colline après avoir traversé la rivière (on a les étriers qui trempent).

Que c'est beau de voir une telle chevauchée au levé ...

Arrivés au sommet, on découvre des moines psalmodiant des prières et entourés de nombreux villageois ayant apporté des offrandes (riz, fromage, airag…).

De temps en temps, un villageois se lève et va asperger le monticule de pierres d’airag. Ils prient pour la pluie qui cette année se fait rare.

De là-haut, on aperçoit notre campement et en particulier les grandes traces circulaires laissées par les chevaux qui ont brouté toute la nuit.

Puis nous redescendons à notre campement. La table est déjà prête. Ce sera des pâtes accompagnées d’une salade de pomme de terre et morceaux de poulet. Original !

 

A peine le repas terminé, Oyunaa nous annonce qu’une course de chevaux est annoncée dans la vallée. On s’entasse à 11 dans l’UAZ et nous voilà partis à flan de montagne, en plein dévers jusqu’à la rivière. Là, on doit traverser à pied, mais trop tard, la course arrive sur le talus de l’autre rive

Nous ne verrons que ce jokey. Ils sont très jeunes !!!

On remonte au campement, on selle les chevaux et nous voilà partis vers le campement suivant. On remontera une jolie vallée et on s’arrêtera sur un versant après avoir traversé des troupeaux de moutons, chèvres et yacks.

On installe les tentes. Cohésion de groupe oblige, les tentes sont beaucoup plus proches que la veille.

Le diner est servi : soupe de blé, chou et viande de bœuf.

 

Après le diner, Aagii nous fait une démonstration de son adresse à ramasser des objets au sol monté sur un cheval, impressionnant ! Puis ce sont les bras de fer avec Bruno et Théo, la lutte avec Théo et enfin Théo et Léonie se retrouvent vêtus des deels de Aagii et Maralaa. On prend aussi toute l’équipe accompagnatrice en photo. Soirée cool et sympa.

Samedi 15  juillet

 

Ce matin réveille en musique, il est 6h, mais nous devons partir tôt au monastère car il y a beaucoup de monde. Petit déjeuner avec des crêpes. On ne plie pas les tentes car nous revenons pour déjeuner. Les chevaux sont sellés et c’est parti.

On descend dans la vallée pour remonter sur le coteau d’en face en direction de la forêt, le temple se trouve caché dans les arbres. Il nous faudra presque 2h pour atteindre le temple, le chemin est escarpé et les visiteurs (mongols ou touristes) à pied ou à cheval très nombreux malgré l’heure matinale.

Le temple se trouve sur un promontoire rocheux.

Au-dessus du temple se trouve une grotte (accessible avec escalade) dans laquelle on entre un par un à plat ventre, tête la 1ère, le goulet est très étroit, puis on doit faire ½ tour à l’intérieur (vers la gauche pour les femmes, vers la droite pour les hommes) et ressortir. Cette grotte symbolise la naissance. Ce n’est pas facile et il ne faut pas être claustrophobe. Les mauvaises personnes restent coincées dans la grotte selon la légende.

 

Puis on termine l’escalade du promontoire, mais là, surprise, c’est interdit aux femmes qui sont, par nature, impures. On redescend.

Retour au campement où la table est prête à l’ombre entre les 2 UAZ. Ce midi ce sera riz, viande de bœuf et pommes de terre en sauce accompagné de salade de tomates, concombres et olives. Après la sieste on repartira vers le campement suivant.

 

On prend d’abord le col qui se trouve juste derrière le campement, la montée est relativement raide dans les pentes herbeuses. Au sommet, on découvre une vaste vallée avec une rivière et tout au fond un village aux toits en taule colorée. La piste qu’on suit est empruntée par des voitures de tourisme. Elles peinent à arriver au sommet et les chauffeurs les malmènent, on croise peu de 4x4, alors que le terrain s’y prêterait. Arrivée au sommet, Valérie laisse son cheval à Maralaa et rejoint Adèle qui a de nouveau mal au dos. Les chevaux descendront dans la vallée en longeant le flanc de la montagne, les véhicules suivront la piste qui descend droit dans la vallée.

Pour franchir la rivière, les UAZ emprunteront un pont très brinquebalant tandis que les chevaux prendront un nouveau bain de pied et se désaltèreront. Les pistes (ou le hors piste) sont tellement cabossées que le déplacement à dos de cheval est beaucoup plus agréable qu’en voiture. Ce soir on s’arrête en bordure de rivière.

Aujourd'hui il est possible d'aller se ravitailler et/ou se doucher au village à une vingtaine de kms sur une piste très chaotique. Une partie du groupe s'y rendra avec l’équipe mongole doit refaire le plein de nourriture. Pour ceux qui restent au campement c'est montage de tentes et "bain" dans la rivière ...

Aagii, lui, part chez un éleveur voisin chercher un mouton qu’il ramènera en pièces détachées.

Le groupe revient 4h après être parti ... en Mongolie quand on dit qu'une piste est "défoncée" c'est pas pour rire ...

Ce soir on nous prépare le Khorkhog : la viande de mouton sera recouverte de pierres chaudes pour cuire et servie avec des carottes et des pommes de terre. En attendant que le feu soit prêt on se régale d’une grande bouteille de bière qu’on a mis à rafraichir dans la rivière. Chez les éleveurs mongols, seules les femmes boivent de la bière, pour les hommes c’est une boisson de femmes. Otgoo fait la grimace à la 1ère gorgée, ici la bière se boit chaude et non pas fraiche, quelle horreur !!! On commence le repas en se faisant passer les pierres chaudes de mains en mains. Le repas sera arrosé, tradition oblige, par de la vodka. Le vent se lève en grandes bourrasques et la pluie se met à tomber. On se réfugie presque tous dans les UAZ .

C’est notre dernière soirée avec Aagii, il faut arroser ça. Une 1ère bouteille de vodka, puis une 2ème, Aagii qui était timide, commence à se détendre. On ira se coucher les uns après les autres.

Dimanche 16  juillet

 

Progressivement tout le monde émerge des tentes (les 2 chauffeurs, Ereenee et Marmite dorment dans leurs camions), certains ont un peu mal aux cheveux. Ce matin le ciel est gris et il pleuviote. On prend le petit déjeuner, on plie les tentes et on part en emportant le reste du mouton qui sera la base de nos futurs repas.

On traverse une grande plaine et des champs de lave, le terrain est assez casse-pattes. A un moment, le cheval de Maralaa marche sur une bouteille plastique (on trouve quelques déchets quand on passe près de certaines yourtes, même si globalement les Mongols sont propres), il s’effraie, se cabre et Maralaa tombe à plat dos. Puis c’est au tour de Théo, son cheval trébuche dans un trou de marmotte. On ne se déplace qu’au pas ou au petit trot car s’il n’y a pas des cailloux, il y a des trous de marmottes (prolifiques ces petites bêtes). On continuera notre route jusqu’à la rivière où on fait une halte pour le déjeuner. Ce sera pâte et viande de mouton (les restes cuits d’hier).

Après une petite sieste au soleil, on repart. On restera dans cette immense vallée, au pas ou au trot, on traversera la rivière dans laquelle les chevaux se désaltèrent et on arrive au campement du soir. Là nous attend le second éleveur, on va quitté Aagii pour Bandi et on va changer de chevaux.

Aagii desselle les chevaux qui ne demandent pas leur reste et commencent immédiatement à galoper vers leur yourte (nous ne sommes qu’à 5h de cheval de chez Aagii). On fait les présentations : Bandi est un ancien lutteur et en a la carrure, alors qu’Aagii était un éleveur. Bandi est accompagnés par un neveu de 16 ans qu’on appellera de suite Kévin, un vrai Kéké.

On fait des adieux chaleureux à Aagii, il est bienveillant et attentif quand on est sur les chevaux. Aagii et Bandi partent à cheval, on pense que c’est pour faire une partie de la route du retour ensemble. Soudain, on voit arriver vers nous un jeune scout. Il parle peu anglais, il est autrichien et il cherche un véhicule pour l’amener avec sa troupe (ils sont 8 en autonomie totale) près de lacs situés à une vingtaine de km. Oyunaa décide de les aider et part à la recherche de véhicules. On trouve ça franchement inconscient !.

On monte les tentes, plus les jours passent et plus le camp se ressert. Ce soir, Otgoo aidée de Maralaa va nous préparer des buzz, ce sont des petits chaussons farcis avec du mouton, du chou et des oignons, la pâte est une pâte levée, c’est cuit à la vapeur. Pendant ce temps, Kévin joue au Kéké, il défie Théo à la lutte, mais il perd, puis au bras de fer, mais il perd et enfin aux pompes, mais il perd, alors il arrête.

 

On se régalera avec les buuz d’Otgoo. Oyunaa revient à la nuit, elle a réussi à trouver plusieurs véhicules pour transporter les scouts. Ce soir, on jouera aux cartes (trou de cul, jeu connu à travers le monde entier), mais sans éclairage, on arrête rapidement.

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