Torres Del Paine
Jeudi 13 avril
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Debout 7h, petit déj 7h30, le même que la veille, donc bof mais avec pain grillé, c’est mieux. Départ 8h, on s’arrête à la même boulangerie pour acheter des sandwiches et des gâteaux. Ce matin, la boulangère est plus aimable.
Arrêt à Esperanza pour prendre de l’essence, c’est la dernière ville avant la frontière chilienne. On voit aussi les 1er nandous et des guanacos.
Puis 2ème arrêt à l’entrée de la piste qui nous mène à la frontière pour déjeuner. Il est parfois difficile de passer de la nourriture au Chili. On refera le complément des réservoirs grâce à un bidon d’essence qu’on a avec nous.
On arrive au poste frontière, on quitte l’Argentine : 15 min pour passer les 4 guichets, puis 15 autres minutes pour que quelqu’un nous ouvre la barrière.
6 km après, 2ème poste frontière, on entre au Chili. Le douanier dort sur la machine qui radiographie les bagages. On présente les passeports, on remplit un formulaire, on passe les bagages aux rayons X (le douanier a été réveillé par ses camarades) et basta, c’est parti pour le Chili.
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Juste après la frontière se trouve une petite épicerie/bar/cafétéria très « typique ». On change des euros en pesos chiliens et on achète quelques bricoles à manger.
Nous sommes rentré par le coin en bas à droite (Castillo) puis nous sommes montés à la Laguna Azul
Puis à la cascade Paine
Puis on arrive au refuge Torre Central vers 17h. Chambre à 6 (3 lits superposés), douches et WC communs. Petit tour au bar où il est proposé une handmade draft beer « Natales », un régal mais au prix de 15 USD le ½ litre.
Après une bonne douche, on se dirige vers la salle de restaurant pour le diner. Il faut attendre 19h30, on donne nos tickets et on nous place.
Ce soir, soupe au potiron, émincé de volaille et riz et mousse au caramel. Une cantine bien améliorée, le chef se décarcasse pour la présentation et il a une équipe dynamique. Puis au lit, nos 2 compagnons de chambrée arrivent assez avinés et ont du mal à trouver leur lit. Ça ronfle à tour de rôle.
Vendredi 14 avril
C'est aujourd'hui au programme randonnée vers la base de LAS TORRES
19 km AR - 900 mètres de dénivelé - 3h20 aller et 3h00 retour.
Après quelques photos, on redescend. On aura mis 4h pour l’aller et 3h30 pour le retour. On regarde l’eau dans les bouteilles, elle est jaune, on trouvait bien qu’il y avait un petit goût ferreux. Pour s’en remettre, on redéguste une bonne bière.
Ce matin, lever à 7h à la lampe frontale pour ne pas réveiller les 2 congénères. Petit déjeuner à 7h30 : œufs brouillés, fromage, toasts, confiture de lait, thé ou café) ; Puis c'est partiii. On commence par une montée un peu pénible dans les cailloux et on se retrouve à flanc de montagne dans les éboulis.
On arrive au refuge de Chileno, ça sent bon le petit déjeuner, un camping est installé derrière le refuge avec des plateformes en bois pour installer les tentes dans la pente. Le refuge est ravitaillé par des chevaux.
On continue dans la forêt et au bord de la rivière (avec plusieurs passerelles à franchir). Les derniers kilomètres sont les plus difficiles avec 300 m de dénivelé dans la moraine.
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On n’a pas prévu assez d’eau, on en prend à une source Enfin, on arrive au bord du lac de retenue derrière la moraine au pied des 3 cornes. Magnifique, puis pause déjeuner avec notre super lunch box dans laquelle on découvre un énorme sandwich au saumon fumé, délicieux, une pomme, une barre de céréales, une barre de chocolat au lait et un sachet de fruits secs.
Au diner (à 19h30), ce sera : céviche de saumon bien citronné, viande de pot au feu avec pommes de terre et sauce brune, riz et blé au lait avec crème à l’orange légèrement alcoolisée. Ce soir, coucher vers 21h, les sacs de voyage sont déjà dans la voiture, on compte partir rapidement demain pour assister au lever du soleil. Nos 2 comparses arriveront de nouveau très avinés et assez tard dans la nuit .. bien sûr là on ne parle pas de nos amis Guy et Va, mais de 2 asiatiques qui partageaient le dortoir avec nous.
Samedi 15 avril
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Débout 7h et petit déj à 7h30, on décolle à 7h50. La voiture est entièrement gelée et on a rien pour gratter. JF prendra un morceau de bois.
On fonce vers la Laguna Amara pour voir les « Torres » se refléter dans l’eau.
On arrive à l’embarcadère avec 1h d’avance, on patiente devant le catamaran : le petit café –restaurant en bordure de l’eau est encore fermé à cette heure matinale. Un bus arrive dans ce coin du bout du monde et lâche une cinquantaine de touristes. Enfin, on embarque. On choisit des places à l’abri sur un des 2 bancs latéraux.
On arrive juste à temps, les rochers rosissent pendant 1 minute, avant c’est trop tôt, après c’est trop tard. Les appareils photos crépitent, la lagune est gelée sur le bord et les cailloux qui sont dans l’eau sont pris dans une gangue de glace.
Un magnifique renard passera à côté de nous pendant que nous regardons le soleil se levé.
On reprend la voiture en direction de la lagune Péhoé dans un brouillard de plus en plus épais. Vu le temps on ne fait que des arrêts aux points de vue ... pas de balades, sniff !
Après 20 min de traversée, on accoste au refuge « Paine Grande ». On s’enregistre à la réception comme de nombreux autres passagers. L’autre option est le camping. Puis après avoir monté et descendu plusieurs escaliers, longé des couloirs, on arrive à notre chambre avec 2 fois 2 lits superposés. C’est spartiate. Pas de rideaux à la fenêtre, pas de chauffage malgré les gelées matinales, « Summer time » nous dira-t-on à la réception. Les sanitaires sont vieillots et il y fait froid.
Le brouillard est en train de se lever, on part faire la randonnée numéro D sur la carte (Paine Grande - Mirador Lago Grey).
On continue vers le Lago Grey. Au 1er point de vue, on découvre le lac gris sur lequel flotte de gros glaçons blancs. On aperçoit également le glacier. On poursuit notre promenade jusqu’à un promontoire rocheux qui offre une très belle vue sur le glacier, arrêt photos.
Après 1 heure de montée, on découvre un petit lac « laguna los patos » entouré d’arbres couleurs d’automne qui se reflètent dans l’eau, bucolique !! Arrêt photos.
On est sur le point de repartir quand un énorme condor contourne le promontoire juste en dessous de nous. C’est impressionnant, mais JF n’a pas le temps de dégainer pour la photo. Dommage.
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Si j'ai eu le temps ...
Retour au refuge. Il fait soleil mais assez froid et de nombreux campeurs sont attablés en terrasse. Notre chambre qui donne sur le camping et non pas sur le lac est pleine de soleil. Un peu de chaleur à travers les vitres ça ne fait pas de mal.
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Ensuite un petit tour sur les hauteurs pour quelques belles vues sur les Cuernos.
Avant le diner, on va au bar qui se trouve au-dessus de la cafétéria pour y déguster une bière « Austral », en canette. A 7h30, c’est le repas, au menu : soupe d’asperges, goulash avec riz et salede verte + tomates, en dessert, une tranche de biscuit accompagné d’une crème et d’une pêche au sirop, le tout sur un plateau et à déguster dans une énorme salle avec tables en bois et bancs.
Avant d’aller dormir, on fait une halte pour regarder les photos prises dans la journée. On s’arrête dans un petit salon où sont installés de gros fauteuils en cuir et un poêle à bois. Vers 21h, dodo dans notre chambre un peu fraiche. Seuls Val et Guy auront le courage de se doucher.
Dimanche 16 avril
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Debout 7h, petit déj à 7h30. Au menu : Fromage, jambon, œufs brouillés, pain toasté, thé, café. On croisera des campeurs français complètement congelés et qui viennent se réchauffer. Le plafond est bas, on décide quand même d’aller sur le chemin des glaciers des italiens jusqu’au 1er point de vue. On commence par monter puis on se ballade sur une sorte de col. Les nuages descendent jusqu’à nous, parfois nous enveloppent ou se déchirent pour laisser apparaître dans une trouée de ciel bleu le sommet des montagnes enneigées. On arrive au bord de la lagune, le brouillard s’est levé, mais il reste un léger voile sur l’eau et les arbres s’y reflètent. C’est magnifique. Mais pas le temps de trop s’attarder car il faut être à l’heure pour le bateau du retour.
On sera de retour avec 1h d’avance. Cette petite promenade de 7km nous aura mis en forme. La brume recouvre de nouveau la lagune. On entendra arriver le bateau avant de la voir. IL crachera les nouveaux arrivants avant de nous avaler. On profite de la traversée pour prendre notre repas : une tartine de beurre, une tranche de cake et une compote empruntés le matin au petit déj et quelques graines ; On ne sort jamais sans nos sachets de graines !!!
On reprend les voitures et on part vers le lago Grey. On fera une halte pour voir une cascade. Un grand complexe hotelier a été construit en surplomb de cette cascade. Pour se promener facilement, des passerelles ont été installées, on se croirait à Yellowstone. La chute d’eau est sympa, sans plus, par contre les Cuernos, montagnes blanches coiffées de chapeaux noirs (fantaisie géologique) sont magnifiques.
On laisse la route goudronnée pour s’attaquer à une gravel road pour les 25 derniers km qui mène au Lago Grey Hôtel.
On se gare devant l’hotel très luxueux, « prout prout » dirait valérie. Hall d’entrée et salle de restaurant très vastes avec vue sur le lac et le glacier. Les chambres sont disposées en groupe style motel. On se retrouve dans une très belle chambre (n°6) équipée de 2 lits king size et donnant comme le restaurant sur le lac et le glacier. Cela nous change de la veille.
Comme il fait beau, on va aller au Mirador Ferrier - 6 kms / 780 m dénivelé
Le point de départ se trouve à 2 km de l’hôtel, mais on prend quand même la voiture. JF m’explique que c’est une petite ballade de 6 km en tout. Frisou après les 7km de ce matin. Au départ du sentier se trouve la maison d’un garde auprès duquel on doit s’inscrire et noter l’heure de départ. Il est 15h et le dernier départ autorisé est 16h. Quand on découvre la carte du sentier, on comprend pourquoi : sur les 3km de l’aller on prend 780 m de dénivelé !!!!
Alors on attaque. Au début le chemin est plat et serpente à travers des grandes herbes et des buissons, puis on arrive aux 1ères marches faites de gros rochers avec une main courante pour s’aider. On a pensé à prendre las bâtons, heureusement.
On alternera des chemins escarpés serpentant sur le flanc de la montagne avec des passages en forêt et des marches allant jusqu’à 50 cm de haut. On mettra 1h30 pour arriver au sommet à grand renfort de plantés de bâtons, de graines, d’eau, mais quel point de vue sur les glaciers et sur le massif Paine!!! Une belle lumière nous permet de voir plusieurs langues glaciaires et le glacier « mère », reste de la calotte glaciaire qui recouvrait tout le continent à une époque lointaine. On fera une bonne pause contemplative.
Puis nous revoilà partis pour la descente. Les bâtons sont les bienvenus. On avait prévus aller/retour entre 3 et 4h on aura mis 3h30. Bonne moyenne !.
Et hop, maintenant une bonne douche dans une vraie salle de bain chauffée. On est prêt à aller diner dans le super restaurant quand Val arrive affolée : les clés de la voiture ont disparu !!!! Ce sera 1h30 de recherche pour se rendre compte qu’elles s’étaient accrochées dans le filet au dos du sac à dos. Au restaurant on a droit au cocktail de bienvenue : le Pisco Sour, c’est du Pisco (schnaps local) avec du jus de fruit et de préférence des glaçons du glacier. C’est bon mais un peu sucré, JF n’aime pas trop, Valérie boira les 2 verres. Comme il commence à être tard, on prendra le menu proposé : une soupe à l’oignon, des cœurs de palmier farcis avec du poisson, puis du congre panés avec purée au basilic et en dessert un brownie avec de la glace aux calafates (myrtilles locales). JF ne supportera pas ce délicieux repas et ce sera le début de la fin.
Lundi 17 avril
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Lever à 7h comme presque tous les matins. Petit déjeuner à 7h30. Le lit était très confortable, mais la nuit a été très agitée pour JF. Il décide d’aller quand même avaler quelque chose. Le buffet du petit déjeuner est impressionnant. Cela va du fromage et charcuterie (somme toute industriels), aux fruits frais (melons, pastèque, orange et ananas) en passant par toutes sortes de pâtisseries sèches ou crémeuses. Programme de ce matin : une promenade en bateau jusqu’au pied du glacier Grey. En attendant, on va payer notre chambre. Val et Guy paient plus que Valérie et JF, on vérifie, ils ont oublié de compter un repas, ça tombe bien, JF ne l’a pas digéré. Vers 11h on quitte l’hôtel pour aller sur le parking à 2 km. Une petite ballade dans le lit de la rivière à sec jusqu’au bateau et nous voilà partis
Si on veut aller sur le pont, le port du gilet de sauvetage est obligatoire. J’en demande l’explication. Ce n’est pas tant pour sauver les gens qui tomberaient à l’eau (l’espérance de vie dans une eau aussi froide est de quelques minutes) que pour repêcher le corps. C’est rassurant !!! Peu de temps après le départ, on commence à croiser des glaçons plus ou moins gros. Pour le fun, 3 membres de l’équipage sont à l’avant du bateau et guident le pilote. Un arrêt au camping pour récupérer quelques marcheurs puis direction la 1ère langue de glace à droite de la rive. On se trouve face à un mur de glace de 40m de haut.
On contourne un gros rocher et on tombe sur une 2ème langue de glace, puis une 3ème langue de glace, la plus bleue. Ce glacier après l’Antarctique et le Groenland représente la 3ème réserve d’eau douce au monde. Une grande langue de glace se décroche et bascule dans l’eau dans un grand vacarme. L’onde ne tarde pas à se faire sentir
Retour sur la terre ferme. Un bus vient de déverser son flot de touristes. Pour traverser la rivière, on doit emprunter un pont suspendu, max 6 personnes à la fois. A l’aller, nous l’avons passé sans encombre. Au retour, un autochtone se trouve au milieu du pont et indique aux touristes par des gestes brefs qui doivent passer, tantôt d’un côté, tantôt de l’autre. On reprend les voitures direction Puerto Natale à environ 110 km.