Mercredi 25 avril
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Ce matin, nous nous régalons une dernière fois au buffet du petit déjeuner. Nous avons 2 temples à visiter et devons être de retour pour 11h : un chauffeur va nous conduire à la Grande Muraille. Nous partons à 8h pour être à l’ouverture du temple de Confucius.
Nous sommes 3, le reste de la troupe ne visitera que le temple des Lamas. Nous sommes de nouveau dans le flot matinal des travailleurs. Comme hier, malgré la foule, il est très rapide d’acheter des tickets et de pénétrer dans l’enceinte du temple.
Temple de Confucius
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Plusieurs cours plantées d’arbres se succèdent. Dans la 1ère nous assistons à une cérémonie d’intronisation d’étudiants. Chacun a revêtu un costume de cérémonie, jupe rouge et grande blouse noire croisée pour les filles, pantalon rouge, blouse noire et couvre chef pour les garçons. Ils s’alignent face aux marches qui mènent au temple. Un prêtre chante.
Nous retrouverons d’autres cérémonies dans d’autres cours du temple, mais avec des écoliers très jeunes, chaque école ayant son propre costume.
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Avec ses arbres et ses disciples studieux le temple de Confucius dégage une ambiance sereine et très agréable, loin de la cohue qui régnait à la Cité Interdite
Puis nous nous dirigeons vers le temple des Lamas situé à 5 minutes à pied.
Temple des Lamas
Nous achetons nos billets et franchissons une 1ère porte.
Nous commençons par une grande allée bordée d’arbres avant d’atteindre la 2ème porte où chacun reçoit de batons d’encens. Devant chaque temple, des gens prient et font brûler de l’encens dans des grands bruloirs, en général 3 batons d’encens.
Dans la cour suivante, nous entendons des prières. Nous pouvons pénétrer dans un temple et assister à une des prières des lamas.
C’est très fort en énergie, très prenant. Ce temple abrite une statue de Tsongkhapa, lama tibétain.
Notre visite continue par d’autres temples tout aussi magnifiques les unes que les autres et qui abritent de grandes statues, en particulier celle du grand Bouddha Matreya. Le temple est immense, mais le temps nous ait compté.
Nous prenons le bus pour rentrer. C’est sympa et à cette heure, la circulation est fluide.
Avant de retourner à l’hôtel, nous faisons de provisions d’eau et de pâtisseries pour déjeuner dans la voiture. Les valises sont prêtes, la fin du check-out à l’hôtel est à midi. Notre chauffeur nous attend. On devra remonter la rue à pied comme lors de notre arrivée. Nous voyagerons dans un mini van, dont le coffre n’est pas très grand, nous devrons caler les sacs et valises entre les sièges. Tout est installé, nous voilà partis pour 200 km environ. Il fait chaud, heureusement qu’il y a la clim.
Par la fenêtre on voit défiler les grandes avenues de Pékin et les embouteillages. Il paraît que Pékin est embouteillé de 6h du matin à minuit. Puis nous traversons les banlieues avec leurs groupes d’immenses immeubles (pas un à moins de 20 étages).
Maintenant c’est la campagne avec ses plantations, puis la montagne aride et très découpée. On ne voit pas de petits villages. C’est tout de suite de très nombreuses constructions de préférence identiques et bien alignées. Il y a 30 ans, il n’y avait pas de routes ou très petites.
Aujourd’hui on circule sur une autoroute à 2 fois 3 voies, limitée à 100 km/h et qui est la plus droite possible : ponts et tunnels ne leur font pas peur. En Chine, on ne contourne pas les montagnes, on les traverse. On suit une voie de chemin de fer en construction. Chantier titanesque. On fait une petite halte sur une aire d’autoroute. Les toilettes sont immenses et relativement propres.
Encore quelques kilomètres et on découvre la Grande Muraille qui festonne au sommet des montagnes. Il y a encore peu de temps, on devait contourner la montagne pour accéder au site, aujourd’hui on emprunte un tunnel.
Grande muraille secteur de Jinshanling
On arrive sur le site. On commence par longer d’immenses parkings vides, puis on arrive au Touriste Center. On se gare dans un parking couvert de plusieurs étages. Pour accéder au guichet, on enjambe des débris de placoplâtre , on utilise un escalator qui ne fonctionne pas encore et on arrive dans la salle principale en traversant les cadres métalliques devant ultérieurement supportés les cloisons. Les bureaux d’accueil sont rutilants et pourvus d’une abondante documentation.
On achète nos billets et on emprunte un mini bus ouvert qui va nous conduire dans la partie nouvelle du site. Tout est encore en chantier, un tableau d’avancement des travaux indique une ouverture de l’hotel pour fin juillet. Chez nous, ce serait impossible de tenir les délais, mais ils sont nombreux et travaillent vite.
On traverse le chantier pour accéder aux cabines qui vont nous monter au sommet. C’est tout neuf, c’est ouvert depuis une semaine. Les cabines sont biplaces. On se croirait au ski. On doit passer 3 crêtes et autant de précipices. Il y a du vent et la cabine est très très lente.
Pourquoi Jinshanling: parce que c'est nettement moins fréquenté, plus authentique (quoi qu'ils viennent d'y faire de nombreux aménagement), on peut y faire de longues balades et que ça offre la possibilité de faire une boucle par Chengde. De plus le fait de dormir au ppied de la Grande Muraille permet d'y être en fin de journée et le matin de bonne heure .
Enfin on arrive. Encore 500 m à pied sur un chemin bétonné et nous voilà sur la muraille. C’est impressionnant, c’est immense et vu la situation, on se demande pourquoi ça a été construit : même sans muraille, le site est très difficile d’accès. La muraille est très large et épouse le sol avec des montées et des descentes très raides.
Quelquefois il y a des escaliers et d’autres fois seulement un plan incliné. A intervalle régulier il y a des tours avec au moins un étage accessible que pour quelques unes. Par moment c'est tellement raide qu'on gavit les marches presque à 4 pattes ...
Sur ce site, on a la chance de voir la muraille vers l’est et vers l’ouest jusqu’à perte de vue. Nous sommes presque seuls. Nous rencontrerons une vingtaine de personnes au plus. On se promènera bien 2 heures, puis nous redescendrons à pied par un « sentier » entièrement bétonné jalonné de caméras et de haut parleur distillant consignes de sécurité et musique. Dès que le site sera ouvert totalement au public, ça va être le rush.
On reprend la voiture, direction Gubei.
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C’est moins simple que cela n’y paraît : les véhicules particuliers doivent être laissés sur un parking. On délaisse donc notre véhicule climatisé pour un mini bus ouvert. On longe la rivière pendant 10 minutes et on arrive à un village tout en pierre.
Tout semble faux ... en fait tout EST faux, c'est une fausse vieille ville d'eau qui a été construite en 2014 !.
On traverse une petite place et on entre dans un immense hall comme dans les grands hôtels de Las Vegas. Il y a même un Starbuck !!!
On se dirige vers l’accueil. On a eu la bonne idée d’imprimer les réservations en français et en chinois car ici, même si c'est un temple du tourisme, personne ne parle Anglais.
Ensuite un mini bus nous amène à proximité de notre hébergement, en contournant la "vieille ville".
En fait il n'y a pas à proprement parler d'hôtel, les hébergements sont en fait "noyés" dans le décor.
Nous logerons dans une petite auberge avec une dizaine de chambres.
On se croirait dans un décor de cinéma. On est au bord de la rivière enjambée par de petits ponts de pierre.
Tout est très kitsch. A l’accueil, une seule personne parle à peu près l’anglais...
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Une petite douche et nous voilà partis pour le dîner. Malheureusement nous ne trouverons que des restaurants pour touristes Chinois ... et pour eux une pizza est plus dépaysante que du canard laqué.
Nous coup nous nous retrouverons devant une pseudo Margarita, mais cuites au feu de bois et bonne.
Pour les boissons c’est une autre affaire : pas d’eau en bouteille et comme bière, on a le choix entre Heinecken et Chimay (LOL).
Après le repas, on assistera aux dernières minutes d’un spectacle de théâtre chinois donné sur la grande place du village. On décide de se promener un peu avant d’aller se coucher. On longe la rue commerçante avec ses nombreux hôtels et restaurants et ses vraies ou fausses boutiques.
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On admire une dernière fois la Grande Muraille entièrement éclairée, aussi loin qu’on peut la voir.