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MANA POOLS

Mercredi 3 août

 

 

Dès 5h15, l’équipage nous réveille avec un petit café, puis ce sera le petit déjeuner. Quand le jour se lève on voit le port de Kariba.

On accoste vers 7h, manœuvre délicate en marche arrière pour JF.

 

Puis nous allons voir le barrage qui est à la fois impressionnant et très petit (le lac mesure plus de 200km de long).

Avec Mayrig on achète des nappes avec impression « pintades ». En allant au barrage comme en en revenant, on croise sur la route des files d’hommes et de femmes qui vont travailler en Zambie.

Nkupe Camp

Kariba

Office Mana Pools

Chitake

BBC Camp

Chirundu

Un arrêt au supermarché pour refaire le plein de nourriture et de gasoil et nous voilà partis. On escalade les contreforts du Zambèze, on monte à 1100m, puis on redescend vers Mana Pools  (littéralement les 5 points d’eau).

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Après avoir rempli quelques registres, causé bien du travail à quelques fonctionnaires et passé 3 check-points, on arrive à la réception du camping principal.

Il est midi, il fait chaud, on s’installe à l’ombre et on déballe le pique-nique, tout en observant les hippos et les éléphants qui se baignent à quelques centaines de mètres.

 

L’après midi, on ira explorer une partie du parc, on verra surtout des éléphants qui sont plus petits que ceux de Namibie et qui ont la particularité de vouloir attraper les très hautes branches des arbres en déployant des trésors d’extension.

Notre propre campement se trouve à 5 kms de là (BBC Camp) en bordure du fleuve.

Ce soir on monte le « gazebo » acheté par Mayrig et Yves en Afrique du Sud. Au menu du diner : spaghettis bolognaise avec une petite bière. Puis dodo perturbé en pleine nuit par des hyènes venues nous chiper les bouteilles plastiques, la cuvette et la bouilloire. Heureusement, elles abandonneront le tout rapidement.

Jeudi 4 août

 

 

Ce matin rdv à la réception à 6h30 pour une balade à pied dans la savane accompagnés par un garde armé (10 USD/heure/personne) . On part pour 2h pour la chasse aux lions. On n’en verra pas mais la balade a été super sympa.

 

Retour au camp vers 10h30 pour le tea-time, problème, les éléphants sont là, on patientera 1/2h avant leur départ. Vue l’heure, pas de tea-time, mais préparation du déjeuner (salade concombre, chou et avocat avec jambon et fromage).

Après midi, sieste puis vers 15h30, on part de nouveau à la chasse aux lions. On croisera de nombreux herbivores, des éléphants mais pas de félins.

On croisera aussi des chinois qui construisent un aérodrome dans le parc.

 

Sur la chemin du retour, on stoppe pour observer des 4 lycaons en bordure de route, pour nous c’est une première d’en voir à l’arrêt et non en chasse. Ils sont mitraillés par les photographes.

Retour au camp, ce soir, BBQ (saucisses grillées) avec riz/haricots verts. De nouveau les hyènes viennent nous rendre visite cette fois-ci pendant le repas, Thierry et Nico sortent  du gazébo pour les voir. Ils feront aussi des essais de prises de vue de la voie lactée qui est très impressionnante surtout que la lune est décroissante.

2ème nuit à BBC Camp, c’est magnifique. 

Vendredi 5 août

 

 

Au petit jour, nous sommes réveillés par des grands cris. Quand le jour est suffisamment levé, on sort des tentes et on voit une hyène rodée autour du camp.

On s’installe pour le petit déjeuner et on plie les tentes. En allant aux toilettes, Valérie remarque des masses claires au loin, elle s’empare des jumelles et découvre au loin (200m) des lionnes en train de festoyer d’un élan du cap, c’était ça le grand bruit de tout à l’heure.

 

Peu de temps après l’installation, on assiste à une course entre une lionne et une hyène qui voulait prendre part au festin.

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Les hommes passeront leur matinée bien installés à observer et photographier les lionnes et lionceaux faisant des allers-retours entre le cadavre et l’ombre des arbres tout proches.

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Vers 10h, Mayrig, Valérie et JF décide d’aller voir la scène sous un autre angle et partent en voiture. Effectivement, après quelques km on arrive de l’autre côté de la scène de chasse et on voit nos hommes observant les lions.

Puis nous continuons en direction d’ « Hippopool ». Nous passons par des terrains assez désolés où l’eau doit être présente en grande quantité une partie de l’année. On traverse une forêt de grands squelettes d’arbres morts pour arriver à un trou d’eau recouvert de végétaux verts (lentilles et jacinthes entre autre). Tout semble calme quand tout à coup apparaissent des narines puis des oreilles et des têtes coiffées, ce sont les hippos en tenue de camouflage.  Photos insolites

Puis on retourne au camp, on pique-nique puis repos jusque vers 16h où on part pour le prochain camp : Nkupe distant de 9km.

 

Ce campement en bordure du Zambèze est beaucoup plus isolé que BBC Camp, il se trouve dans une clairière avec une visibilité uniquement vers le fleuve.

Ce soir : braï avec patates rissolées (si on continue, on va finir par attirer tous les gourmands). Cette nuit, un éléphant viendra manger les feuilles des branches situées juste au-dessus de nos tentes. Effet bizarre assuré !!!

Samedi 6 août

 

 

Aujourd’hui on a un peu de route pour aller au dernier campement dans Manapool (40km). Après le petit déjeuner, on plie les tentes et on repasse par la réception pour voir si quelqu’un a retrouvé les jumelles que Mayrig pense avoir laissées à BBC Camp.

On repasse par le camp pour vérifier où en sont les lionnes : toujours sur la carcasse dont on voit les côtes à présent, puis par Hippopool où les hippos nous refont une démonstration de « je relève ma tête couverte de salade ».

 

Puis on se dirige vers « Chitaké ». 3 campements : Chitaké 1, 2 et 3. Jf a réservé le 2. On va jusqu’au 1 qui se trouve sur un promontoire entouré de magnifiques baobabs.

Chitaké 2 est impressionnant : au pied d’un grand arbre il est noté : « la seule trace que vous devez laisser après votre passage est la trace de vos pas ». Il y a même un arbre creux à côté du tas de bois pour qu’on puisse mettre les cendres du feu.

 

Déjeuner à l’ombre du grand arbre puis repos.

 

Vers 16h, on part vers le canyon tout proche au fond duquel se trouve une rivière et on attend les animaux. Juste avant le coucher du soleil une vingtaine d’éléphants arrivent et on entend un lion au loin.

Le soleil se couche, on retourne au camp, on commence à déplier les tentes et là on entend d’énormes rugissements. Pour nous ils viennent du canyon, on monte en voiture et on fonce vers le canyon. On ne voit rien.

Dépités on retourne au camp et on se venge en faisant des saucisses au BBQ avec une jardinière de légumes. On se couche tôt, demain 350km et passage de frontière. Nous sommes à peine couchés que des éléphants et des lions se mettent à faire un vacarme pas possible au fond du canyon, c’est impressionnant.

Vers 23h30, alors que JF vient de me dire qu’il va se lever (comme chaque nuit), on entend 3 lions passés juste au pied de la tente. Nico aura le réflexe de les enregistrer avec son téléphone. Pendant un certain temps on aura les poils des bras hérissés : sont-ils passés ? se sont-ils arrêtés ?

On ne sait pas, alors on ne sort pas par cette nuit sans lune !!! Le reste de la nuit sera calme sauf pour Mayrig qui dort dans une tente au sol et qui a cru que les lions campaient à côté d’elle.

Dimanche 7 août

 

 

Debout 5h, après les évènements de la nuit et devant le visage décomposé de Mayrig, on allume un feu car il fait encore bien nuit.

Petit déjeuner sur le pouce, on plie les tentes et on va se poster au canyon. Nothing !!!

 

On attend, le jour commence à se lever de l’autre côté du canyon. On remarque alors un nuage de fumée, très faible au départ, mais qui s’amplifie. A travers cette brume, on distingue des pattes : un troupeau de buffles.

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On se croirait dans la chevauché fantastique, il ne manque que la musique d’Ennio Morricone.

Un énorme troupeau de buffles arrivent au sommet du canyon, en face de nous à une centaine de mètres. Puis tout s’arrête, ils nous ont sentis (pourtant cela fait quelques jours que nous n’avons pas pris de douche). Les premiers tournent en rond, commencent à descendre vers l’eau, puis remontent, s’arrêtent… C’est impressionnant.

Soudain, c’est la charge, tous descendent vers l’eau dans un énorme nuage de poussière, en arrière plan : le soleil levant. Ils boivent rapidement, ils sont inquiets. De notre côté, les appareils photos crépitent. Puis les buffles repartent, serrés les uns contre les autres et disparaissent au sommet du canyon. Que d’émotions !!! Le silence revient. On décide de partir, la route est longue et on repasse en Zambie.

2 check-point plus tard, nous voilà à la frontière.

Pour les passagers, c’est rapide, mais pour les véhicules… Après 2h30 de patience, de paperasses et de discussion, nous voilà repartis. On a besoin de gasoil, mais il n’y a pas de station, on verra… On a encore 350km à parcourir et il est déjà midi. On commence par une piste très roulante et verdoyante, on longe d’immenses champs de maïs irrigués, résultats de la déforestation et de l’emprise des grandes industries agroalimentaires.

On s’arrête le long de la piste pour un petit en-cas avant d’attaquer la « Leopard Road ». C’est un raccourci qui nous évite de traverser la capitale Lusaka.

La piste est défoncée, très pentue, de part et d’autre les herbes brulent, on voit au loin de grands feux de forêt. Un instant d’inattention et la voiture bascule dans une ornière, on est enfoncé du côté gauche jusqu’à la moitié des portières. Yves et Nico se mettent en contrepoids. JF manœuvre habilement, ouf !!! la voiture se rétablit. Seul le coin du pare-choc arrière est un peu enfoncé, même pas une égratignure sur la peinture (on va leur demander la marque).

On continue notre périple au bord de précipice. Valérie remarque du bois silicifié, mais on n’a pas le temps de s’arrêter. On va mettre 2h pour faire 20km, il nous reste 200km. La piste s’achève dans un village et à la sortie de ce village, surprise !!! On débouche sur une route goudronnée à 3 voies avec marquage au sol, lampadaires, trottoirs, c’est surréaliste. Ca ne dure pas longtemps

On alternera des portions de route correcte large comme des autoroutes avec des pistes en terre complètement défoncées. On traversera de nombreux villages avec des marchés,  des étals de fruits et de légumes.

 

La nuit tombe, il nous reste encore du chemin, on se relaie pour conduire.

 

On arrivera à 19h à notre lodge, le « Bridge Camp ». On aura mis 11h pour 380 km. Le lodge est correct, mais sommaire. On appréciera une vraie douche même si la nôtre est froide (cela fait 4 jours qu’on n’en a pas pris). On se retrouve autour d’une bonne table (certains prendront des hamburgers, d’autres du poisson) et une bière fraiche.

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