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BIENVENUE CHEZ LES APPRENTIS VOYAGEURS

Préparatifs

Amateur de volcan et de paysages extraordinaires, le Danakil, depuis que j’en ai vu des photos, m’a attiré. En me documentant, j’ai appris qu’une route goudronnée a été construite pour arriver au cœur du Danakil afin de faciliter le développement de l’exploitation minière. Cette donne risque de changer profondément la configuration des lieux et la consommation d’eau risque de faire disparaître le lac de lave, du moins c’est une possibilité. Du coup, il nous a paru « urgent » d’y aller avant tous ces changements.

 

Lorsque j’ai commencé à étudier la destination, j’ai découvert un pays passionnant offrant de nombreux points d’intérêts : outre les paysages époustouflants (Danakil, Tigray, Simiens) il y a une vraie histoire et une civilisation ancienne dont les origines recoupent notre propre mythologie chrétienne (royaume de Saba, roi Salomon, etc, ..), de plus il y a de nombreuses possibilités de randonner. Les églises du Tigray sont un bon exemple de ce « mixte ».

 

En revanche, on ne peut pas conduire en Ethiopie et nous ne sommes pas routards dans l’âme, donc exit les bus qui roulent à tombeau ouvert le long des précipices.

 

Je commence donc à chercher un contact ou une agence avec laquelle je puisse travailler. Dans un premier temps je regarde avec les réceptifs francophones locaux.

 

Malheureusement, ils sont tous basés à Addis Abeba, or comme notre séjour est relativement court et ciblé sur le nord du pays, j’ai privilégié un itinéraire nous faisant arriver à Axum et repartir de Lalibela. Pour une agence de Addis Abeba, cela revient à envoyer un chauffeur qui va rouler 3 jours à vide pour rejoindre Axum et qui va rouler 2 jours à vide après nous avoir laissé à Lalibela. Cela est naturellement onéreux.

 

En parallèle, j’aime bien avoir un « contact » sur place, avec qui je puisse créer un « lien » autre qu’une carte de crédit. En général je trouve (Jean-Pierre au Vietnam, Win en Birmanie, …). Là, je trouve un site, Makeda Voyages, tenu par un Français installé à Mekele qui fait guide et tient une Guesthouse. Impeccable, je regarde avec lui pour qu’il nous serve de guide un ou deux jours et lui propose de loger dans sa Guesthouse les deux jours que nous avons prévu de passer à Mekele.

 

Pour le reste, je lui demande conseil pour une agence locale. Il me conseille soit Magma Flow réputé pour leur connaissance du Danakil ou Naizgi Tour, qui est plus généraliste et « chaleureux ».

Je contacte donc les deux, Naizgi étant plus rapide à répondre et les prix étant équivalents, nous traiterons avec lui.

A un mois du départ, j’envoie un et puis plusieurs mails à mon contact français de Mekele, notamment concernant la sécurité et l’opportunité d’amener des habits à offrir.

 

Point de réponse, du coup je contacte Naizgi qui au bout d’un moment me répond que le gars a disparu de la circulation sans rien dire !

Ok ça commence bien !

Du coup on réserve un hôtel à la place de la Guesthouse et exit le contact privilégié local.

Concernant Naizgi, il devient aussi moins prompt à la réponse …

En conclusion, pour nous

 

Les nuits : c’est rustique et vaut mieux avoir un bon sommeil. Pour moi, ce fut un peu difficile car il n'y a eu au final que peu de nuits où j’ai bien pu récupérer et à accumuler les nuits de 4h on s’épuise …

 

L'assiette : chouette, ils ont des spécialités … euh pardon, UNE spécialité : l’Injira (galette à base de tef) sur laquelle tu peux avoir du Shero (soupe / purée de pois cassés) ou Bozena (petit morceau de viande, bien souvent de la chèvre). Tu peux aussi avoir des petits « tas » de légumes sur la galette. Et puis … ben c’est tout. Eux mangent ça 2 ou 3x par jour. 
Sinon ils peuvent te servir des pâtes ou du riz. 
Attention, les Ethiopiens mangent très épicé, donc même « no spicy » pour eux, ça l’est déjà pas mal pour nous. 
Pour maigrir, c’est un assez bon programme. 
Niveau boissons ils ont plusieurs sortes de bières, type pilz, en général très bonnes. Nous avons particulièrement apprécié la Walia. 
On a aussi goûté du vin Ethiopien, tout à fait bien.

 

Les Ethiopiens (du Tigray et Afar), c’est tout de même l’essentiel. 
Nous les avons trouvés à mi-chemin entre les Arabes et les Africains du Sud que nous connaissons (Namibiens, Botswanais, Zimbabwéens, etc, …) aussi bien physiquement que de tempérament. 
Ils n’ont pas le côté bienveillant et bon-enfant de leurs cousins du sud. Ils sont plus belliqueux, voire violents (avec les animaux par exemple). 
Ils sont beaux et les femmes très belles, ça n’est pas une légende ; ils sont fiers et distants. Lorsqu’on en parlait avec d’autres voyageurs, on disait qu’ils étaient très peu « smiley ». 
Une fois qu’on passe plus de temps avec eux (on l’a vu à l’Hudad Lodge), ça passe mieux, mais c’est tout de même pas très agréable lorsque dans les commerces ou dans les rapports de tous les jours, ils ne sourient pas et te jettent un regard arrogant. 
Par exemple, s’il y a des animaux sur la route, le berger se mettra de côté et ne guidera pas ses animaux pour leurs faire quitter la route, mais il te regardera avec un air de dire « à toi de te démerder pour passer à travers mon troupeau » !. 
Les premiers mots qu’on doit leur apprendre ça doit être « give me », « pen » et « money », tellement tous réclament à ton passage. 
Et bien souvent ça n’est pas une demande faite avec le sourire mais plutôt une « exigence ». 
Le tips (pourboire) y est généralisé, même entre eux ils ne se font pas de cadeau, tout service (voire réponse à une simple question) entraîne la réclamation d’une contrepartie sonnante et trébuchante. 
Le simple fait de marcher à côté de toi lorsque tu te rends à un monument ou site touristique entraîne une demande de tips. 
Le plus flagrant a été aux églises rupestres : tu as ton guide que tu payes, mais pour les églises il faut prendre un guide local en plus, puis il faut rémunérer le prêtre qui t’accompagne, puis le gars qui accompagne le prêtre, puis les 4 ou 5 gars qui t’accompagnent également pendant la montée (sans que tu es rien demandé), bref, tu « arroses » facilement une bonne dizaine de personnes pour une visite de 2h. Honnêtement on le fait de bon cœur, ils en ont besoin … faut juste pas que ça devienne un racket et que ce soit demandé gentiment. 
Car si tu ne donnes pas assez, ils ne manqueront pas de te le faire remarquer. 
Dans le même genre, si dans une occasion particulière (par exemple au restaurant), il y a un enfant qui vient essayer de parler avec toi et qu’ensuite il te réclame un stylo, tu lui donnes … mais en fait... en plus d’avoir tout le village qui débarque … il te réclameras un peigne, puis un coca, puis, puis … c’est sans fin. 
Nous n’avions pas du tout l’habitude de cela en Afrique Australe.

 

La vue : les paysages sont époustouflants, immenses et pourtant modelé par l'homme, presque tout est planté (sauf le Danakil bien sûr). Les églises du Tigray sont un gros coup de coeur, magnifiques, le Danakil hors norme.

 

La culture et la religion : omniprésentes. Croiser le Roi Salomon et une multitude de saints qui sont aussi ceux de nos pays est pour nous très intéressant.

 

L'intendance : on en a déjà largement parlé, on ne peut que conseiller aux personnes qui voyagent comme nous de bien choisir leur agence ou guide ou chauffeur. 

 

Naturellement, ces avis ne sont qu’une transcription de notre ressenti et n’engage que nous. Apparemment le sud de l’Ethiopie et la vallée de l’Omo sont très différents et ressemblent plus à l’Afrique telle que nous l’imaginions … sous réserve de s’éloigner un peu des gros points touristiques.

L’AGENCE Naizgi Tours 

Lorsque nous arriverons à Addis Abeba, nous lui enverrons un mail pour demander quelques précisions, nous n’aurons jamais de réponses. Arrivée à Axum : il y avait bien un guide qui nous attendait, qui a d’ailleurs tenté de se faire passer pour un guide francophone au début mais qui a rapidement avoué qu’il ne connaissait qu’une dizaine de mots …  nous avions payé pour un guide qui parle notre langue car on trouvait que les explications historiques seraient plus simples pour nous à comprendre dans notre langue.

Tout le reste du voyage sera de la même « veine ».

Le chauffeur parle peu de nature et encore moins anglais, le véhicule est un mini bus assez âgé et les pneus ont perdu leurs crampons il y a plusieurs années.

Arrivée à Mekele : le chauffeur, qui à l’origine devait nous accompagner tout du long, nous annonce que c’est fini pour lui et qu’il retourne à Axum. Naizgi viendra lui-même nous prendre en charge le lendemain matin à 8h30 … Naturellement, il ne viendra jamais et ne répondra à aucun sms. Lorsque l’hôtel l’a appelé, il a répondu qu’il arrivait. En fait, c’est un guide de ETT qui est venu à sa place et c’est avec eux qu’on a fait le Danakil.

Dire qu’à l’origine je n’avais pas voulu travailler avec eux pour ne pas être avec 15 autres personnes à faire le Danakil … ben on a tout de même fini à 17.

Au retour du Danakil le « contact » local de Naizgi tour (soi-disant son frère) est venu nous voir pour nous expliquer qu’on aurait dû visiter le Danakil avec un couple d’Allemands et le véhicule de Naizgi Tour, mais qu’ils ont eu un accident et que c’est pour cela qu’il nous a reportés sur ETT …

Pour la suite du voyage, nous aurons un bon chauffeur et un bon véhicule a-t-il dit … nous aurons un petit jeune qui a passé son temps à frôler les précipices, accélérer en ville pour faire le cacou, rouler en tenant le volant à une main. Le véhicule n’était pas adapté à la piste que nous allions faire avec des pneus encore plus lisses que sur le précédent véhicule.

De plus, on nous avait annoncé un temps de trajet de 3 à 4  heures pour le lendemain (entre Abbiy Addi et Bilbila), au final nous mettrons 12 h avec la pause de midi !.

En revanche, il faut reconnaître que le « contact  local » de Naizgi à Lalibela avait tout bien organisé, ce fut presque un sans faute (il avait oublié qu’un touriste ça peut avoir des bagages …).

Etait également prévu lors de notre escale retour à Addis Abeba un city tour … qui fut des plus sommaires dans une Yaris … heureusement que nous sommes de petits gabarits et que nous n’avons pas de grosses valises.

 

Bref, je ne peux pas recommander cette agence, certes nous avons fait tout ce qui était prévu mais les « standards » éthiopiens ne sont pas les « standards » européens et nous ne sont pas habitués à une telle « nonchalance » .

ETHIOPIE

Itinéraire

AXUM

GHERALTA

MEKELE

DANAKIL - ERTA ALE

DANAKIL - DALLOL

MEKELE

ABIY ADDI

LALIBELA

ADDIS ABEBA par avion

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