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Vendredi 28 octobre

8h30 comme prévu nous sommes dans le hall et le frère de Naizgi aussi. Il nous présente notre nouveau chauffeur (un petit jeune avec un T-shirt déchiré accompagné de son « frère ») et notre nouveau véhicule, le même que le 1er en plus délabré. A l’intérieur du véhicule se mélange des odeurs de chèvre ou mouton et d’urine (glurps !!!).

 

1er arrêt pour faire le plein, 2me arrêt pour acheter de quoi manger pour le chauffeur et son frère.

 

Très belle roule bitumée, paysages magnifiques. On s’arrête dans un village acheter du miel (c’est pas tout à fait comme ça que nous avions compris l’achat du miel), mais enfin, on repart avec 1kg du précieux produit.

On arrive à l’écolodge vers midi, nous sommes les seuls clients. Grande chambre toute neuve dans un pavillon tout béton (c’est le summum pour eux), mais pas d’eau (elle arrivera dans l’après midi quand on aura fini d’arroser les plantes). Effectivement, nous sommes au milieu d’un magnifique jardin.

Nous sommes seuls dans la salle de restaurant, beaucoup de plats à la carte, mais très peu de disponible et le serveur parle très peu anglais. Ce sera injira chiro pour Valérie, injira bozena pour JF.

Après le repas, un petit repos. On doit réveiller le chauffeur et son frère qui sont en train de dormir dans l’herbe à côté de leur véhicule et s’est parti pour la visite de 2 églises.

 

La 1ère est accrochée au milieu de la falaise, on grimpe, on grimpe, on passe une porte et on attend le prêtre. Quand celui-ci arrive, on paie les entrées et on apprend que l’église est interdite aux femmes !!!. JF ira seul pendant que Valérie sera surveillée de près par 2 gamins d’une dizaine d’années.

2ème église, idem, mais cette fois, Valérie ne franchit pas la porte et refuse de payer l’entrée, elle sera de nouveau surveillée de près par un gamin (c’est assez désagréable).

Gabriel Wukien

Abba Yohanni

Les deux églises que nous avons visité sont certes intéressantes, mais ne valent pas celles de Gheralta (Maryam et Daniel Korkor et Abune Yemata Guh qui est notre favorite).

Retour au lodge et toujours pas d’eau. L’eau pour 4 chambres doit arriver par le tuyau d’arrosage (bonjour la pression). Au bout d’un moment, un mince filet d’eau froide coule par la pomme de douche, il ont prévu une grande poubelle à mettre dessous avec un broc pour se laver.

 

Ce soir au diner : injira poulet pour Valérie et injira chèvre pour JF, heureusement que la bière est bonne. Retour dans notre pavillon suivis de près par un garde armé qui dormira dehors à côté de notre porte.

 

 

Cette nuit ce sera « combat contre les moustiques ».

Samedi 29 octobre 

 

 

Lever 6h15, petit déjeuner bof, personnel peu aimable et parlant très mal anglais.

On part pour Bili Bala. La 1ère partie de route est correcte, on est même obligé de dire à notre chauffeur d’aller un peu plus vite sur la « gravel road ».

 

Arrêt déjeuner  (injira chiro pour changer) très correct. Il nous reste 95 km et il est 13h30 quand on repart. On pourra visiter le monastère.

 

Malheureusement, dès que nous sortons de la ville, fini la gravel road, on est sur un énorme chantier, on va mettre 6h pour ces 95 km et de nombreuses réprimandes au chauffeur qui maintenant conduit n’importe comment, en particulier au bord des précipices. Il roule très vite dans les villages (70km/h) et fonce sur les gens en klaxonnant (il conduit des blancs). Cela nous empêche un peu d’admirer des paysages magnifiques, le Grand Canyon entièrement cultivé !!!!

Enfin nous arrivons au village, on nous avait annoncé un hébergement en camping dans une famille. On se retrouvera sur le parking d’un hôtel local entre les bus et les camions de chantier.

 

Petite engueulade au téléphone avec Naizgi 1- pour nous avoir envoyé sur cette route (il ne pouvait pas ignorer les travaux) et 2- les tentes qui nous sont proposées n’ont pas de double toit, les chauffeurs ne savent pas les monter et nous n’avons ni couverture, ni sac de couchage, juste des mini-matelas (contrairement à ce qui était prévu dans le programme).

 

Un petit injira à la chèvre dans le resto local et au lit.

Dimanche 30 octobre 

 

 

Lever 5h45 : la literie n’était pas très confortable et JF s’est fait dévoré par « on ne sait quoi », il est couvert de boutons pustuleux.

Il nous reste 30km jusqu’à Lalibela. Le chauffeur décide de laver entièrement le véhicule, y compris le moteur. On poireautera 1h.

Aujourd’hui que la route est correcte, le chauffeur se traine. On mettra 1h30 pour les 30 km.

Enfin on arrive et on est pris en charge par un homme de Naizgi, celui-ci a l’air compétent. Il nous conduit à  la terrasse d’un restaurant  « les 7 olives » pour le petit déjeuner. Ce sera pancakes au miel pour JF et pain perdu au miel pour Valérie. Ça nous redonne le moral.

 

Puis on rencontre notre guide francophone (un vrai cette fois-ci), il a l’allure d’un étudiant avec ses petits mocassins en daim. Il parle un français très correct alors qu’il n’étudie notre langue que depuis un an et demi.  On commence par la partie nord des églises.

On est dimanche et un grand office se termine, la place principale est envahie de croyants qui viennent écouter les sermons. Tous sont habillés en blanc. Les églises creusées dans le rocher sont impressionnantes.

On peut aller sur le toit de certaines, il ne faut pas avoir le vertige. Les intérieurs sont assez sombres mais décorés de tableaux aux couleurs vives. Les murs sont parfois sculptés.

A midi, repas dans le meilleur restaurant de la ville, celui-ci ressemble à un immeuble de Gaudi, c’est impressionnant. Repas tout à fait correct.

On repart pour la 2ème partie du circuit et on visite la partie sud de Lalibela jusque vers 15h.

Village de Bilbila

Voilà, nous venons de traverser le "Jourdain"

On reprend la voiture et à ce moment le correspondant local de Naizgi nous demande de laisser nos bagages et de ne prendre qu’un petit sac car le lodge où nous allons se trouve à 1h30 de marche en montagne. Voilà, une fois de plus, Naizgi n’a pas organisé correctement le voyage. On est pris de court, alors on insiste pour garder nos gros sacs. (Sur le programme, il était noté : « des mules porteront vos bagages »). Seulement il n’y a qu’une mule et nos bagages sont soit disant trop lourds (moins de 40kg à eux 2). Un porteur se chargera donc de porter le sac de JF.

 

Après ½ h de route pour sortir de Lalibela, on arrive en forêt. Là commence l’escalade en suivant le cours d’un torrent à sec. Puis on arrive sur un 1er plateau cultivé (haricots et seigle).

Ensuite c’est la falaise proprement dite. On débouche enfin sur une mésa où se trouvent plusieurs constructions.

Il commence à faire froid, la nuit tombe et nous sommes à 3000m d’altitude. Le guide, Thomas, nous conduit à notre chambre : une vaste grange avec une grande porte en bois. Un énorme lit trône au milieu de la pièce, une barre de LED nous permet d’y voir clair. Pas d’électricité, pas d’eau. Les toilettes sont dans une maisonnette à côté.

On s’habille chaudement et on retourne au bâtiment principal pour diner. Il  y  a environ 10 min de marche entre les 2 maisons, dans le noir au bord de la falaise : il ne faut pas se perdre !!!

L'accès au lodge

la salle commune d'où on aime contempler ...

notre bergerie avec son "annexe"

Le repas est servi dans une grande salle au milieu de laquelle trône un ½ fût métallique dans lequel brûle du bois. Pas de cheminée, on est souvent enfumé. On mangera sur nos genoux.

 

Nous sommes 10 : 3 français, 2 américains (1homme jeune et 1 femme plus âgée), 1 couple d’américains âgés et une irlandaise travaillant à l’UNICEF.

 

Après le repas, bon nombre des gens de la communauté vivant sur place arrivent pour se réchauffer. Un bidon en plastique comme tam-tam et c’est parti pour des chants et danses en particulier la « chicken dance » comme ils disent. C’est très agréable et on nous demande même de faire à tour de rôle une démonstration. Ce n’est pas évident.

 

Il fait vraiment froid et on arrive à notre chambre un peu frigorifié. On a la bonne surprise de découvrir que des bouteilles d’eau chaude ont été glissées dans notre lit. Cette nuit ce sera  écharpe, bonnet, chaussettes, jogging et 4 couvertures

Lundi 31 octobre

 

 

On se lève avec le soleil, c’est à dire entre 6h et 6h30, tout est blanc, il a gelé. On a du mal à sortir du lit, surtout pour aller aux toilettes.

 

Dès que le soleil se montre, la température devient agréable. Petit déjeuner en terrasse avec vue sur le canyon.

 

Puis on part pour une grande balade avec Thomas ; On montera à 3.600m sur une autre mésa.

Une petite fille qui revient d’aller chercher de l’eau nous invite chez elle. Sa mère nous reçoit dans sa hutte ronde au toit de chaume, elle est en train de préparer des galettes.  A l’intérieur, on a du mal à s’habituer à la fumée âcre. Une seule pièce avec une mezzanine pour le couchage et en bas un espace pour les animaux. Valérie est juste à côté d’un très jeune veau.

Tout de suite on nous propose à boire et à manger. On goute une première galette, puis un seconde différente et avec du piment ainsi que de la bière locale (on trempera juste les lèvres dans le verre) et enfin un buna maison.

En chemin on croise un brancard avec un malade et de nombreuses personnes qui descendent à la ville, elles sont souvent accompagnées d’ânes.

Le plateau sur lequel on arrive est tout cultivé et on découvre 2 villages.

Le guide est pressé de nous déposer à l’aéroport. C’est fait : il est 16h30, notre vol  est à 23h. On déambulera dans l’aéroport qui n’est pas très grand, on dinera puis ce sera le grand départ ... ou plutôt retour !

Rassasié et après avoir pris de nombreuses photos, nous repartons pour le lodge.

 

On arrivera vers 14h, on déjeunera d’une seule assiette de pâtes pour 2. Puis ce sera la douche tant attendue depuis 2 jours.

 

Dans la maisonnette réservée à la douche, on trouvera des tongs, un fauteuil, une grande poubelle pleine d’eau chaude et un broc. Que c’est agréable !!! Hormis le vent qui passe à travers le mur de pierres non jointives.

 

Puis repos et rangement de nos valise car demain c’est le grand départ.

En fin d’après midi nous pourrons admirer et prendre en photos des Geladas, singes endémiques d’Ethiopie.

 

Ce soir de nouveau le repas en commun, mais nous ne sommes plus que 3 avec l’irlandaise. Soirée très agréable rythmée par des chants en amharique.

 

Un dernier dodo dans ce lit immense. Ce soir il fait moins froid qu’hier ou peut être sommes-nous en train de nous habituer.

Mardi 1er novembre 

 

 

Ce matin debout à 5h30. Nous devons partir de bonne heure car nous avons 3h de marche pour rejoindre la voiture. Nous commençons par le même chemin que nous avions pris pour arriver au lodge, puis nous obliquons sur la gauche.

Les paysages sont magnifiques, on se croirait dans les Alpes avec des aloès en plus et des plantations de seigle. On arrive à la dernière église troglodyte. La visite est rapide.

Asheten Maryam

Encore ¼ d’heure pour aller jusqu’à la voiture. Là on découvre un superbe 4x4 climatisé (en somme le véhicule qu’il nous aurait fallu pour notre pérégrination). On se change, on ferme définitivement les valises et c’est le départ vers l’aéroport.

 

On arrive vers 10h30 et notre vol est à midi. On attend. Soudain on nous demande de passer dans la salle d’embarquement puis tout de suite dans l’avion. On décolle, nous ne sommes qu’une dizaine dans l’avion et il est 11h30. La vue par le hublot est magnifique. Mais on a pas mal de turbulences et l’avion est tout petit. On atterrit pour ce qu’on croit être notre escale prévue, en réalité nous sommes déjà à Addis Abeba. Il est 12h15 alors que nous devions arrivés à 15h30.

 

On récupère les bagages et on sort de l’aéroport. On essaie d’envoyer et de téléphoner à Naizgi pour savoir ce que l’on doit faire. Pas de réponse. Au bout d’1/4 d’heure, on voit apparaitre un éthiopien muni d’une pancarte avec nos prénoms. C’est lui le correspondant local de Naizgi. Il nous demande de le suivre car une voiture avec chauffeur nous attend (chouette !!!). C’est une Toyota Yaris et le chauffeur mesure 1,80m, et bien tout tiendra dans la voiture. Arrêt dans un restaurant soit disant typique (bof).

 

Après le buna, on part visiter la ville. 1er arrêt au musée national. On verra Lucie. C’est un musée fait de bric et de broc, les seules pancartes explicatives sont « don’t touch ».

Puis le Mercato, plus grand marché d’Afrique. On pensait à un marché avec légumes, épices, animaux et bien non, on se croirait à Barbès. On ne s’attardera pas malgré l’incompréhension du guide. Nouvel arrêt dans des boutiques souvenirs. On finit par acheter 2, 3 babioles.

 

On demande à visiter une église (elles sont très nombreuses), le guide nous arrêtera vers soit disant la plus belle, mais elle est fermée, on en fera le tour.

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