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Lundi 24 octobre 

 

En tant que bons alsaciens, on nous a dit à 8h30 dans le hall de l’hôtel, on est à 8h30 dans le hall après un petit déjeuner sympa où s’allient nourritures locale et européenne.

Vers 9h ne voyant personne venir, on fait appeler Naizgi par la réceptionniste de l’hôtel, « il arrive » nous répond-elle. 9h30, arrive un homme jeune qui nous dit faire partie de ETT, la plus grosse agence de voyage du coin, Naizgi lui a téléphoné pour lui demander de nous prendre en charge. Naizgi ne peut pas venir suite à un accident de voiture avec des touristes, etc, etc, etc…

Nous voilà partis au QG de ce Tour Operator. On y dépose nos gros sacs et on garde le petit, puis on part rejoindre le reste de la troupe qui a un peu d’avance sur nous.

Paysage grandiose où on passe progressivement des cultures au désert. 1er arrêt dans un village où on boit un café, (le 1er vrai « buna » du voyage), 2ème arrêt dans un autre village où on retrouve les 6 autre 4x4 du convoi

Nous étions 4 dans le Land Cruiser : nous 2, le chauffeur et l’organisateur en chef.  Celui-ci est descendu et est remplacé par une néo-zélandaise très sympa qui s’installe à l’avant ainsi qu’un guide éthiopien qui nous rejoint à l’arrière.

1er constat : il n’y a pas de français dans le groupe, mais un important cheptel de jeunes style faux baba-cools. 

Nous voilà en pays afar. C’est désertique, ça ressemble à l’Islande en chaud. On longe des volcans en restant dans des terrains très sablonneux, les chauffeurs s’en donnent à cœur joie. On arrive dans une sorte de « village » fait de quelques cabanes. On nous installe dans l’une d’elles, nous sommes assis sur des planches le long des « murs » et on nous sert notre déjeuner : une assiette de riz avec quelques légumes et une tranche de pain, c’est tout. Il fait plus de 40°C.

Camp de base

Après le repas, on repart pour le pied du Erta Ale.

La piste se dirige droit sur le volcan puis nous attaquons les champs de lave. Piste très chaotique. On arrive vers 15h30 au « village étape » : ce sont quelque cabanes de pierres sèches avec toit de chaume.

 

Les chauffeurs jettent quelques matelas de mousse parterre à l’ombre et on nous explique qu’on attendra que la nuit tombe avant de partir à l’assaut du volcan.

 

Les groupes se forment par affinités, nous rejoignons un couple d’anglais (elle est originaire de Hong Kong), un jeune japonais qui visite l’Afrique pendant ses vacances (4 jours au Kenya, 4 jours en Ethiopie et 3 jours en Afrique du Sud) et Christine, la néozélandaise qui co-voiture avec nous. C’est sympa.

Vers 17h, on commence à s’équiper : pantalon, chaussures de marche, lampes, bâtons de marche, bouteilles d’eau qu’on nous distribue. Les hollandaises du groupe babacool restent en « petite tenue » : mini short, débardeur extra décolleté et bottines.  La tenue adaptée pour escalader les parois d’un volcan de nuit et  tous s’équipent de bracelets fluorescents.

 

Puis c’est le diner : spaghettis sauce tomate super pimentée, salade de tomates et concombres, pain et oranges. Vers 18h, il fait déjà nuit noire, le top départ est donné.

 

On commence par marcher dans le sable, ça soulève beaucoup de poussière et le groupe marche vite. Puis on attaque une pente douce en marchant sur un chemin sillonnant à travers les pierres de laves. Certains nous envient nos bâtons. On voit au loin le rougeoiement de la lave.

1er pause, on s’installe tous en cercle et on admire la voie lactée (perturbation lumineuse due aux bracelets fluos !!!) Nous qui pensions profiter silencieusement d’un moment exceptionnel … manque de se faire écraser par les 2 dromadaires qui suivent le convoi et qui portent les matelas et l’eau. On repart, on est également accompagné de 4 militaires équipés de Kalachnikov (en 2012, 5 touristes ont été égorgés sur les pentes du volcan).

2ème pause, puis on arrive au bord de la caldeira. C’est un immense cratère et au milieu, il y a un petit cratère en hauteur dans lequel bouillonne la lave, ça bouillonne, mais ça ne déborde pas. Quelquefois ça gonfle, puis il y a des bulles et ça retombe. On descend dans la caldeira, on contourne la lave sèche du dernier débordement (janvier 2016), la lave est craquante et on ne peut pas marcher dessus, ça peut encore être chaud dessous. Puis on escalade un monticule et on a une vue plongeante sur la lave, on est à environ 100m de la lave. On reste là à admirer le spectacle et à prendre des photos. C’est fascinant.

 

Au bout d’une heure, on repart pour le bord de la caldeira pour dormir. Les matelas ont été installés dans des petites « alcôves » faites de pierres de laves sur 50 cm de haut, on dormira là à la belle étoile. Pour les guides et les militaires, des cabanes ont été construites. Il est 23h30.

Au bout d’une heure, on repart pour le bord de la caldeira pour dormir.

Les matelas ont été installés dans des petites « alcôves » faites de pierres de laves sur 50 cm de haut, on dormira là à la belle étoile.

Pour les guides et les militaires, des cabanes ont été construites. Il est 23h30.

Mardi 25 octobre

 

Il est 4h10 quand on nous réveille, toilette plus que rapide, quelques petits biscuits avalés histoire de se donner des forces et c’est reparti.

On part déjà à droite de la caldeira pour voir le lac de lave au lever du jour. On aperçoit à gauche un nouveau cratère, on essaie de s’en approcher, a priori, ce dernier a des éruptions plus spectaculaires que le cratère principal, mais pas ce matin.

 

Après délibération, une partie du  groupe (les pas sympas) redescend de suite et l’autre  (les sympas) reste jusqu’au lever du soleil.

C’est magnifique.

Sur la rive on voit le campement où nous avons dormi

Mais il ne faut pas tarder pour éviter la chaleur.

Descente au pas de course : 3h pour monter, 2 pour descendre. Pas le temps de prendre des photos ou de faire pipi. Les militaires sont là pour nous faire avancer.

Retour au camp de base, on se change, on petit-déjeuner et on reprend la piste défoncée à travers la lave

On s’arrête au bord d’un lac salé (type Mer Morte) pour se baigner et profiter des « hot springs » tout à côté. On est quelques uns à ne pas profiter du bain par manque d’envie.

 

Pour déjeuner, on s’arrêtera dans une gargote de village, même repas que la veille servi par le ETT, la gargote sert seulement de support et on y consomme des boissons et un bon « buna ». le groupe se sépare, certains repartent directement sue Mekele, les autres (dont nous) restent.

Après quelques kilomètres, on se retrouve dans une guest-house.

Sont restés Christine, le couple d’anglais, le jeune japonais, 3 jeunes anglais et la petite amie de l’un d’eux qui est tchèque. C’est super, juste les gens avec qui on a des affinités. La conversation s’engage à l’ombre, assis dans une cour, autour d’un buna.

C’est sommaire, on dormira dans des chambres par terre, il y a 1 douche (pocket shower) et 2 WC. On passera un agréable après midi qui s’achèvera par un bon repas local (injira + légumes + viandes et pastèques) arrosé d’une bonne bière fraiche.

Encore un dernier « buna » et au lit.

Mercredi 26 octobre

 

 

Déjeuner à 8h30, départ à 10h30. On a le temps de regarder dans la cuisine la préparation du repas de midi.

On récupère 2 voitures, l’une avec des chinois, l’autre avec des japonais et un couple d’argentins.

Paysage très aride, on descend dans la dépression du Danakil.

A midi on s’arrête juste avant un check point pour manger dans une gargote locale où s’arrête tous les touristes. On doit attendre l’autorisation des militaires Afar pour partir. Repas : pommes de terre, courgettes, oignons et pain avec un bon buna. Dès que les militaires sont prêts, on part.

On descendra à l’altitude -100m. Après 2h on s'approche du lac de sel sur le salar. On s’arrête dans le « village étape » fait de cabane en grosses branches recouvertes de paille.

 

C’est plat à perte de vue et pas de toilette (c’est un peu dommage, car on se retrouve entouré de papier WC, de bouteilles plastiques et autres détritus qui entourent le « village ».

En fin d’après midi, on part en direction de l’eau pour le coucher de soleil. On croise une caravane de dromadaires chargées de plaques de sel, impressionnant !

Village de HAMED ILA

On s’arrête au bord de l’eau, c’est agréable de mettre les pieds dans l’eau salée. Au coucher du soleil, on nous propose un verre de vin blanc éthiopien (sa couleur est ambrée), pas mauvais. On apprécie le geste. Après le coucher du soleil, on repart vers le village installé sur le toit des 4x4, l’air est encore très chaud.

 

On s’installe pour la nuit dans des supers lits en corde tressée. On est tous alignés les uns à côté des autres. Diner : soupe aux choux, pâtes sauce tomates avec concombres et tomates, pain. Après, on discute, on s’installe à la belle étoile, les lits sont comme des hamacs. Il fait encore chaud et le vent s’est levé Au loin on entend de la musique et à côté de nous, le chinois ronfle. En pleine nuit JF est réveillé par un âne qui vient se frotter contre son lit. A plusieurs reprises on entendra des renards glapir tout autour du camp.

Jeudi 27 octobre

 

 

Aujourd’hui programme chargé : 5h30 réveil, 6h petit déjeuner (pastèque, pain perdu, œufs brouillés et thé) puis on part vers le lac.

 

A peine 10min après notre départ, on croise l’immense caravane qui se dirige vers le lac. Des dromadaires en file indienne sur au moins 1 km. La caravane met 4 jours pour faire l’aller retour entre lamine de sel et le dépôt.

Après de nombreuses photos, départ pour le Dallol, zone volcanique d’eau chaude.

 

Après une petite montée, on se retrouve dans le champ volcanique avec ses concrétions de sel multicolores (plus ou moins toxiques). Les militaires ne nous quittent pas, la frontière avec l’Erythrée est à moins de 5km et on voit un poste frontière

Erta Ale

The Dallol

Un petit tour aux canyons de sel au sud ouest du cratère

Et un tour vers un Hot Spring un peu au sud du Dallol.

Le liquide est huileux au touché ...

Après 1h de déambulation et de nombreuses photos, on repart pour la mine de sel. L’eau du lac se déplace avec le vent et on est obligé de faire un grand détour car les chauffeurs évitent de rouler dans l’eau salée profonde.

En fait de mine, c’est plutôt une exploitation de la croute de sel. Les travailleurs de force cassent le sel à la pioche, puis à l’aide d’une sorte de  hache retaillent les morceaux pour les « calibrer » et ensuite les installent sur la dos des dromadaires. Il fait 40°C et le sel corrode tout.

 

C’est un travail très difficile.  Cela nous gêne un peu d’assister à ce travail car après, on regagnera nos voitures climatisées et eux resteront là.

On repart en direction de la frontière du pays Afar, dans la même gargote qu’à l’aller.

 

Encore 2h de route après le repas, on retrouve les paysages du Tigré avec toutes les plantations et l’hôtel à Mekele vers 15h30 / 16h

Le groupe se donne rendez-vous à 18h30 pour un dernier diner (4 jours de promiscuité ça crée des liens).

 

Au « Axum Hôtel », on hérite d’une chambre au 6ème étage, minuscule, où des travaux de réfection ont été faits, mais ils ont oublié de faire le ménage après et sans eau chaude.

A peine douché, on est contacté par la réception, Naizgi nous attend. On fonce, non, c’est son frère. On a une explication fumante sur l’absence de Naizgi au rendez-vous précédent. Le frère est venu réclamé le dernier acompte, on hésite à le donner de suite, mais on se laisse convaincre. Il promet, demain ce sera super avec un super lodge puis camping dans une famille. Devant nos réclamations, on nous propose aussi de changer de chambre, ce qu’on accepte. Il est déjà 18h, on n’a pas envie d’aller à notre diner à pied, on ira en tuk-tuk local. Super expérience.

 

On retrouve le groupe pour diner, ce soir pizza et bière pour changer un peu. Soirée très agréable, on a l’impression d’être dans une soirée étudiante. On se sépare sans avoir oublié d’échanger nos adresses mails. Retour à l’hôtel en tuk-tuk et dodo.

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