Samedi 26 octobre
En route pour Savuti, secteur mythique mais que nous n’avons jamais parcouru.
Après un petit tour vers hippo pool dans Khwai, nous longeons la Khwai River côté nord. La piste n’est pas très bonne dans ce secteur, très défoncée. Normalement c’est un marécage, mais là tout est sec et nous ne verrons pas grand-chose niveau animaux.
On a vu plusieurs fois des empreintes de lions dans le secteur de Mogotho, nous les suivons mais sans succès.
A partir de Mababe Gate c’est du sable, puis du sable et toujours du sable, plus ou moins profond ….
On suivra la piste Est, March Channel.
C’est une piste guère agréable, fatigante à conduire et sans attrait particulier à la saison où nous l’empruntons.
On passera par Bushman Hill, étonnants ces mini montagnes au milieu de la plaine.
Un petit crochet par Marabout Pan
Nous arrivons au camping de Savuti. A l’entrée le ranger nous dit qu’il y a un léopard à proximité près de la piste qui mène au point d’eau … aussitôt aussi tôt on y va.
On va chercher un peu puis le voilà ! …celui qu’on a tant désiré depuis tant d’année … c’est vraiment un animal magnifique, majestueux, puissant et fluide. On est aux anges.
Mais que fait-il là ! .. il traverse devant nous … et ses babines sont pleines de sang ...
… et viens se poser à 3 mètres de nous … je suis obligé de dé zoomer à fond … incroyable !.
Ensuite on retourne au camping pour prendre possession de notre emplacement et déjeuner. Nous sommes au numéro 10, bon emplacement. En revanche, comme il a plu la veille la piste du camping est traître, elle donne l’impression d’être ferme, mais en réalité elle est très sablonneuse. Notre voisin restera ensablé un bon moment, lui à accélérer à fond e en faisant pelleté Madame, ne sont pas un poil macho les Sudaf …
L’après-midi nous feront un tour vers la forêt de baobab de Quarry Hill.
Ensuite de zigzag en zigzag nous sillonnerons le coin mais tous les pans sont à sec. Ici les animaux ont l’air de bien plus souffrir de la sécheresse qu’à Moremi et le paysage est désolé.
Mais qui a-t-il derrière ce fourré, c’est bizarre tous ces marabouts, si on faisant un détour …
Un groupe de lions (3 mâles et 2 femelles) en plein gueuleton !.
Nous resterons un moment à les regarder, un lion et sa compagne s’éloignent pour aller se pavaner au milieu du pan. Cela fait de bien belles photos, même si on n’est plus seul (3/4 autres véhicules nous rejoindrons, majoritairement des game drive).
Quelques autres belles rencontres ...
Retour au camp avec de belles images plein la tête.
Le camp de Savuti, sans être exceptionnel a fait le job (propre, coin repas, à l'ombre des arbres)
Dimanche 27 octobre
C’est quoi ces lions qui n’ont pas arrêté de feuler toute la nuit !.
C’est de la provocation … donc en voiture tout le monde … au fait si on passait voir si notre copain le léopard est toujours là … Ouiii il nous attendait, trônant fièrement.
Continuant sur notre lancée, un petit tour vers le coin des lions … the big chef surveille son royaume.
Ensuite une route très éprouvante nous a conduit à Muchenje. Entre tôle ondulée et sable très profond.
Après j’apprendrais qu’il aurait mieux value prendre la piste plus à l’Ouest, moins difficile. A plusieurs moments on sera pied au plancher pour que le land arrive à vaincre le sable. L’idéal serait d’avoir une certaine vitesse, ce que font les locaux, mais on trouve cette technique est trop risquée pour nous qui n’avons autant l’habitude qu’eux … ou qui sommes moins casse-cou.
A partir de Kachikau on retrouve la civilisation et le macadam.
Nous arrivons à Muchenje Campsite vers midi. Déjeuner et grosse réflexion : on va à Chobe où on « bulle » … c’est la seconde option qui l’a emporté, du coup Christian nous préparera du pain, Valérie fréquentera assidument la piscine et on ira contempler l’étendue herbeuse où paissent des vaches … à défaut de zèbres, éléphants et autre buffles.
Les emplacements ne sont pas immenses et ça fait plus camping que les camps précédents. En revanche ils ont une petite épicerie où ils vendent les légumes de leur jardin et de l’excellente viande.
Ils ont le wifi donc nous pourrons reprendre provisoirement contact avec la civilisation.
Le soir nous serons invité par nos voisins, Français, qui fêtaient l’anniversaire de madame … soirée fort agréable.
Lundi 28 octobre
Aujourd’hui direction la Namibie et la bande de Caprivi
Passage de frontière, lavage de chaussures etoutetout
puis un stop à Katimo Mulilo pour le ravitaillement.
La ville est bien achalandée, supermarchés et magasin de légumes frais, on peut refaire les stocks et le plein.
Ensuite de longues lignes droites en très bon état nous mènerons vers un parc peu connu, Nkasa Rupara.
C’est tout au sud du « ventre » de la bande de Caprivi et juste en face de Linyanti au Botswana.
Autrefois le parc se nommait Mamili NP. Je l’avais choisi, d’abord parce qu’on n’a jamais été dans ce coin et parce que c’est une région normalement marécageuse, j’avais l’espoir qu’il y ait encore de l’eau et donc des animaux.
C’est aussi la gâterie du voyage, on logera au Nkasa Lupapa lodge.
Le lodge est tenu par un Italien, ancien guide et chasseur qui sillonne depuis des décennies l’Afrique.
Après avoir pris possession des lieux nous prenons la direction du sud du parc vers la Linyanti et on remontera par les traces à l’Est du parc. Au sud on peut faire un boat cruise sur la rivière, mais on arrivera trop tard, après on n’avait pas trop prévu de la faire donc je ne sais pas si on aurait pu se raccrocher au groupe.
Là on est dans du très confidentiel, dans tout l’immense parc il y a, je pense, 2 game drive et nous. Du coup les pistes / traces sont un peu hasardeuses.
Nous avons beaucoup aimé ces paysages de plaines marécageuses avec des îlots d’arbres. Ca nous rappelle un peu les Busangas Plains en Zambie.
Pour être honnête on y a croisé relativement peu d’animaux, essentiellement des éléphants, zèbres, autres antilope …
C’est très sauvage, on aime beaucoup.
Le soir c’est table d’hôte, l’occasion d’échanger avec les autres voyageurs (une quinzaine) et le propriétaire. Il m’a dit que l’endroit est magnifique pour les oiseaux lorsqu’il y a de l’eau (donc au printemps) en revanche très difficile à circuler. Pour lui le meilleur mois serait septembre, encore de l’eau, des animaux et tout de même la possibilité de circuler. On recommande, pour ceux qui veulent camper il y a un campsite quelques kilomètres plus au nord, il est géré par le lodge mais appartient à la communauté.
Mardi 29 octobre
Aujourd’hui deux options : Soit on reste au Nkasa Rupara NP et on loge au camping du lodge, soit on commence déjà à se rapprocher d’Etosha. C’est cette option que nous retiendrons.
Sur mes fiches j’avais repéré Shametu Lodge ou Nunda Lodge, donc nous irons … au Ngepi Campsite, ok on n’est pas obligé d’être toujours cohérent !.
Mais avant on refera un petit tour vers la piste Est du parc … toujours aussi beau et en plus cerise sur le gâteau un lion qui n’a pas fini sa nuit ... Pour nous tout seuls.
Ensuite à nouveau ces belles routes toutes droites bordées de mopane. A droite à gauche quelques villages.
Pause déjeuner.
Nous arriverons assez tôt à Ngepi. On en profite pour s’inscrire à la croisière et en attendant lecture et piscine dans l’Okavango …excusez du peu.
Afin de préserver ses clients la piscine est grillagée … histoire que les crocodiles n’est pas envie de gouter à notre chair blanche.
Nous avons demandé un emplacement « tranquille » et nous serons gâté, on aura le numéro 22 (de mémoire). Il est à côté d’un chouette bloc sanitaire avec des douches intégrées dans la nature dans le même esprit que celles du camping de Puros, c’est dire qu’ils sont bien !
La croisière sera un peu « basique » on ne s’éloigne pas beaucoup du camp, le pilote / guide vise les 2/3 gros animaux et ne s’appesantie pas sur les beaux petits volatiles (genre guêpier carmin ou malachite) … dommage.
Nous dînerons sur place.
Nuit tranquille, bel emplacement tout va bien.
Sinon concernant la recommandation du camp il faut avoir à l’esprit qu’on est dans un secteur beaucoup plus touristique et fréquenté, le camping fait un peu camp de vacances un peu baba-cool. C’est sympa mais on n’est plus dans l’ambiance « bush ».